lundi, septembre 28, 2009

USuisse Marshal

Tommy Lee Jones va reprendre du service. Samedi dernier, alors que Roman Polanski débarquait en Suisse pour assister au Festival du Film de Zurich et recevoir un prix pour l’ensemble de son œuvre, c’est en toute logique que son passé le rattrape à l’aéroport de Zurich. 31 ans après avoir violé une mineure de 13 ans et s’être exilé pour échapper à son procès aux Etats-Unis, Roman Polanski se retrouve sous les verrous, en Suisse, dans l’attente de son extradition vers les USA. J’avoue que comme programme pour un "tribute to roman Polanski", les suisses ont beaucoup d’humour. 31 ans de "cavale" et Polanski se fait couillonner dans le pays où il s’y attendait le moins, lui qui ne se rendait jamais en Grande-Bretagne par peur d’être extradé. Car la justice américaine n’a jamais classé ce dossier, et pour cause, Polanski est un fugitif, un statut pas vraiment enviable dans le système judicaire américain. Sans oublier que pendant son exil, Polanski n’hésitait pas à s’afficher avec des minettes et déclarait qu’il ne comprenait pas pourquoi il devrait être puni pour ses penchant pour les très jeunes femmes. Son arrestation annoncée par les organisateurs du Festival du film de Zurich, Frédéric Mitterrand, s’empressait de déclarer sa « stupeur » annonçant qu’il s’était entretenu avec Sarko et que ce dernier souhaitait que Polanski, rappelant qu’il est citoyen français, retrouve les sien au plus vite. La France est résolument une République bananière. Et dans son envolée lyrique, Frédéric Mitterrand regrettait "qu'une nouvelle épreuve soit ainsi infligée à celui qui en déjà tant connu au long d'une existence bouillonnante d'élan et de créativité". Nous ne pouvons qu’être d’accord avec Frédéric, c’est créatif de baiser une gamine de 13 ans après l’avoir saoulé avec du champagne et drogué avec du méthaqualone, un euphorisant. Bouillonnant tout ça. Avec Frédéric Mitterrand, la pédophilie est désormais un art et s’inscrira surement comme exception culturelle française. Rien d’étonnant de la part de Frédéric Mitterrand dont l’existence "bouillonnante d’élan" l’avait mené dans les bordels de Bangkok, un récit qu’il fait sans complexes dans son autobiographie "la Mauvaise vie". Mitterrand, Polanski, entre pédophiles, on se serre les couilles. Frédéric Mitterrand voudrait presque nous dire la chance qu’avait cette gamine d’avoir été honorée par un artiste tel que Roman Polanski. Joli concept de la culture. Et Frédéric Mitterrand ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il est décidé de partir en croisade contre des américains devenus en l’espace d’un week-end les pires pourfendeurs des libertés. Ainsi, le sinistre de la culture déclarait "Si le monde de la culture ne soutenait pas Roman Polanski, ça voudrait dire qu’il n’y a pas de culture dans notre pays (…) De la même manière qu’il y a une Amérique généreuse, il y a une Amérique qui fait peur, et c'est cette Amérique-là qui vient de nous présenter son visage". Le mot est lâché, les forces du mal sont de retour. Les américains vont surement apprécier qu’un ministre de la République Française s’ingère dans leurs affaires judiciaires. Et nous ne sommes pas au bout de l’horreur puisque l’inénarrable Claude Lelouch fustigeait le retour au Maccarthisme des américains et dénonçait des méthodes suisses dignes de la Gestapo. En Sarkozie, des politiciens et des artistes exigent la remise en liberté d’un pédophile doublé d’un fugitif et veulent faire passer devant un juge un père de famille qui télécharge "illégalement" Arthur et les Minimoys pour sa fille. L’arrestation de Polanski aurait été mise au point par le bureau du procureur de Los Angeles qui savait qu’il allait assister au Festival du film de Zurich pour recevoir son prix à la con. Mais pourquoi une arrestation aujourd’hui alors que Polanski possède même un chalet à Gstaad et y passe des vacances ? La réponse est simple. Rappelez-vous, les Etats-Unis faisaient pression il y a quelques semaines sur la Suisse pour lui livrer quelques 52000 noms de contribuables américains détenant des comptes off-shore à la UBS. A la surprise générale, le fisc américain s’était finalement contenté de 10000 noms sur les 52000 réclamés. Polanski ne serait que le dindon de la farce. Il saura maintenant ce que ça fait de se faire baiser sans trop en avoir envie. Aussi, les Suisses qui n’on reçu aucun soutient des européens pour libérer leurs deux ressortissants en Lybie comptent sur une pression américaine sur Tripoli pour les récupérer. Et les américains ont bien calculé leur coup puisqu’un référendum organisé en Suisse en Novembre 2008 rendait les actes pédophiles imprescriptibles. Pas de bol pour Polanski, il fera surement le voyage à Los Angeles à bord d’un beau jet des US Marshals. David Martinon lui apportera les oranges au nom de la République Française, à moins que Ségolène Royal ne demande pardon pour son crime.

mardi, septembre 15, 2009

Coke en stock

Alors qu’outre-Atlantique Michelle Obama faisait son Denzel Washington en short, c'est l’odyssée de l’Arctic Sea qui était incontestablement le polar de l’été. Ce navire fantôme multi-détourné, multi-disparu et multi-retrouvé était une sorte de A la poursuite d’Octobre Rouge mais sans Sean Connery ni Alec Baldwin à bord, juste une quinzaine de marins couillons qui ont compris que transporter du bois finlandais peut être aussi périlleux que de transporter des missiles russes. Il fallait être stupide pour croire que la Russie lançait la moitié de sa flotte avec des sous-marins nucléaires rien que pour récupérer une cargaison de bois et secourir des marins russes alors qu’elle avait laissé crever l’équipage du Koursk. Et les russes ne se sont surement pas lancés à la poursuite de l’Arctic Sea pour faire plaisir aux algériens et récupérer leur bois. D’ailleurs les algériens, frappés d’amnésie, ne se souviennent même pas avoir commandé ce bois. En toute logique, l’Arctic Sea transportait une cargaison beaucoup plus technologique que du vulgaire bois. Tout porte à croire que le navire transportait des missiles SS-300 russes en contrebande à destination de l’Iran. Des analystes chez TF1 diront avec un air savant que ça n’a aucun sens puisque la Russie livrait déjà des SS-300 à la démocratie iranienne pour soutenir ses efforts en faveur de la paix. Sauf que de ses missiles sol-air d’interception, Moscou ne livre certainement pas la version sophistiquée. La Russie n’exporte que de la camelote. On comprend que Poutine l’avais mauvaise quand il a su que des missiles d’interception de dernière génération faisaient route vers l’arsenal des Mollahs qui ont décidé de s’approvisionner directement après de militaires mafieux. Il fallait lancer les bâtiments de guerre russes jusqu'au large du Cap-Vert à la poursuite de l’Arctic Sea pour éviter que les israéliens ne tombent dessus et n’en tirent le meilleur avec les américains. L’acte de piraterie et la thèse du navire fantôme c’était juste pour amuser la galerie des occidentaux pendant que les russes noyaient le poisson. Des armes, Sarko aussi en fait son business. Lui qui s’y connait vachement en avions, était au Brésil pour faire l’article du Rafale, un avion de combat jusqu’ici invendable. Voulant vendre à tout prix le jouet de son ami Serge Dassault à Lula, Sarko est reparti avec un contrat conditionné, 36 rafales "pas confirmés" contre 12 commandes fermes de la France pour des avions de transport militaire Embraer KC390 brésilien, 12 appareils qui n’existent encore que sur le papier et dont l’armée française n’en a rien à foutre. Il sont forts en négo ces cariocas. Sans parler du transfert technologique que la France devra faire chez Lula, ami intime de quelques grandes démocraties sud-américaines et moyen-orientales. Pendant ce temps-là, au campus de l’UMP, Eric Besson gratifiait d’un bras d’honneur un journaliste de Canal+, Hortefeux faisait son Brice de Nice, Eric Woerth évitait un lancé de yaourt à la fête de l’huma pendant que Frédéric Mitterrand se faisait insulter. Ils n’auront pas finit de ramer.