lundi, septembre 28, 2009

USuisse Marshal

Tommy Lee Jones va reprendre du service. Samedi dernier, alors que Roman Polanski débarquait en Suisse pour assister au Festival du Film de Zurich et recevoir un prix pour l’ensemble de son œuvre, c’est en toute logique que son passé le rattrape à l’aéroport de Zurich. 31 ans après avoir violé une mineure de 13 ans et s’être exilé pour échapper à son procès aux Etats-Unis, Roman Polanski se retrouve sous les verrous, en Suisse, dans l’attente de son extradition vers les USA. J’avoue que comme programme pour un "tribute to roman Polanski", les suisses ont beaucoup d’humour. 31 ans de "cavale" et Polanski se fait couillonner dans le pays où il s’y attendait le moins, lui qui ne se rendait jamais en Grande-Bretagne par peur d’être extradé. Car la justice américaine n’a jamais classé ce dossier, et pour cause, Polanski est un fugitif, un statut pas vraiment enviable dans le système judicaire américain. Sans oublier que pendant son exil, Polanski n’hésitait pas à s’afficher avec des minettes et déclarait qu’il ne comprenait pas pourquoi il devrait être puni pour ses penchant pour les très jeunes femmes. Son arrestation annoncée par les organisateurs du Festival du film de Zurich, Frédéric Mitterrand, s’empressait de déclarer sa « stupeur » annonçant qu’il s’était entretenu avec Sarko et que ce dernier souhaitait que Polanski, rappelant qu’il est citoyen français, retrouve les sien au plus vite. La France est résolument une République bananière. Et dans son envolée lyrique, Frédéric Mitterrand regrettait "qu'une nouvelle épreuve soit ainsi infligée à celui qui en déjà tant connu au long d'une existence bouillonnante d'élan et de créativité". Nous ne pouvons qu’être d’accord avec Frédéric, c’est créatif de baiser une gamine de 13 ans après l’avoir saoulé avec du champagne et drogué avec du méthaqualone, un euphorisant. Bouillonnant tout ça. Avec Frédéric Mitterrand, la pédophilie est désormais un art et s’inscrira surement comme exception culturelle française. Rien d’étonnant de la part de Frédéric Mitterrand dont l’existence "bouillonnante d’élan" l’avait mené dans les bordels de Bangkok, un récit qu’il fait sans complexes dans son autobiographie "la Mauvaise vie". Mitterrand, Polanski, entre pédophiles, on se serre les couilles. Frédéric Mitterrand voudrait presque nous dire la chance qu’avait cette gamine d’avoir été honorée par un artiste tel que Roman Polanski. Joli concept de la culture. Et Frédéric Mitterrand ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il est décidé de partir en croisade contre des américains devenus en l’espace d’un week-end les pires pourfendeurs des libertés. Ainsi, le sinistre de la culture déclarait "Si le monde de la culture ne soutenait pas Roman Polanski, ça voudrait dire qu’il n’y a pas de culture dans notre pays (…) De la même manière qu’il y a une Amérique généreuse, il y a une Amérique qui fait peur, et c'est cette Amérique-là qui vient de nous présenter son visage". Le mot est lâché, les forces du mal sont de retour. Les américains vont surement apprécier qu’un ministre de la République Française s’ingère dans leurs affaires judiciaires. Et nous ne sommes pas au bout de l’horreur puisque l’inénarrable Claude Lelouch fustigeait le retour au Maccarthisme des américains et dénonçait des méthodes suisses dignes de la Gestapo. En Sarkozie, des politiciens et des artistes exigent la remise en liberté d’un pédophile doublé d’un fugitif et veulent faire passer devant un juge un père de famille qui télécharge "illégalement" Arthur et les Minimoys pour sa fille. L’arrestation de Polanski aurait été mise au point par le bureau du procureur de Los Angeles qui savait qu’il allait assister au Festival du film de Zurich pour recevoir son prix à la con. Mais pourquoi une arrestation aujourd’hui alors que Polanski possède même un chalet à Gstaad et y passe des vacances ? La réponse est simple. Rappelez-vous, les Etats-Unis faisaient pression il y a quelques semaines sur la Suisse pour lui livrer quelques 52000 noms de contribuables américains détenant des comptes off-shore à la UBS. A la surprise générale, le fisc américain s’était finalement contenté de 10000 noms sur les 52000 réclamés. Polanski ne serait que le dindon de la farce. Il saura maintenant ce que ça fait de se faire baiser sans trop en avoir envie. Aussi, les Suisses qui n’on reçu aucun soutient des européens pour libérer leurs deux ressortissants en Lybie comptent sur une pression américaine sur Tripoli pour les récupérer. Et les américains ont bien calculé leur coup puisqu’un référendum organisé en Suisse en Novembre 2008 rendait les actes pédophiles imprescriptibles. Pas de bol pour Polanski, il fera surement le voyage à Los Angeles à bord d’un beau jet des US Marshals. David Martinon lui apportera les oranges au nom de la République Française, à moins que Ségolène Royal ne demande pardon pour son crime.

mardi, septembre 15, 2009

Coke en stock

Alors qu’outre-Atlantique Michelle Obama faisait son Denzel Washington en short, c'est l’odyssée de l’Arctic Sea qui était incontestablement le polar de l’été. Ce navire fantôme multi-détourné, multi-disparu et multi-retrouvé était une sorte de A la poursuite d’Octobre Rouge mais sans Sean Connery ni Alec Baldwin à bord, juste une quinzaine de marins couillons qui ont compris que transporter du bois finlandais peut être aussi périlleux que de transporter des missiles russes. Il fallait être stupide pour croire que la Russie lançait la moitié de sa flotte avec des sous-marins nucléaires rien que pour récupérer une cargaison de bois et secourir des marins russes alors qu’elle avait laissé crever l’équipage du Koursk. Et les russes ne se sont surement pas lancés à la poursuite de l’Arctic Sea pour faire plaisir aux algériens et récupérer leur bois. D’ailleurs les algériens, frappés d’amnésie, ne se souviennent même pas avoir commandé ce bois. En toute logique, l’Arctic Sea transportait une cargaison beaucoup plus technologique que du vulgaire bois. Tout porte à croire que le navire transportait des missiles SS-300 russes en contrebande à destination de l’Iran. Des analystes chez TF1 diront avec un air savant que ça n’a aucun sens puisque la Russie livrait déjà des SS-300 à la démocratie iranienne pour soutenir ses efforts en faveur de la paix. Sauf que de ses missiles sol-air d’interception, Moscou ne livre certainement pas la version sophistiquée. La Russie n’exporte que de la camelote. On comprend que Poutine l’avais mauvaise quand il a su que des missiles d’interception de dernière génération faisaient route vers l’arsenal des Mollahs qui ont décidé de s’approvisionner directement après de militaires mafieux. Il fallait lancer les bâtiments de guerre russes jusqu'au large du Cap-Vert à la poursuite de l’Arctic Sea pour éviter que les israéliens ne tombent dessus et n’en tirent le meilleur avec les américains. L’acte de piraterie et la thèse du navire fantôme c’était juste pour amuser la galerie des occidentaux pendant que les russes noyaient le poisson. Des armes, Sarko aussi en fait son business. Lui qui s’y connait vachement en avions, était au Brésil pour faire l’article du Rafale, un avion de combat jusqu’ici invendable. Voulant vendre à tout prix le jouet de son ami Serge Dassault à Lula, Sarko est reparti avec un contrat conditionné, 36 rafales "pas confirmés" contre 12 commandes fermes de la France pour des avions de transport militaire Embraer KC390 brésilien, 12 appareils qui n’existent encore que sur le papier et dont l’armée française n’en a rien à foutre. Il sont forts en négo ces cariocas. Sans parler du transfert technologique que la France devra faire chez Lula, ami intime de quelques grandes démocraties sud-américaines et moyen-orientales. Pendant ce temps-là, au campus de l’UMP, Eric Besson gratifiait d’un bras d’honneur un journaliste de Canal+, Hortefeux faisait son Brice de Nice, Eric Woerth évitait un lancé de yaourt à la fête de l’huma pendant que Frédéric Mitterrand se faisait insulter. Ils n’auront pas finit de ramer.

jeudi, août 13, 2009

How I Met Your Mollah

Été 2008, la torche Olympique enflammait les esprits. Été 2009, les turbans brûlent à Téhéran et la guerre des Mollahs fait rage. Une vraie guerre de clans entre barbus réformistes (tout est relatif) et barbus ultraconservateurs menés par le petit "Tiran" nouvellement réélu et appuyé par le barbu en chef, l’Ayatollah Khamenei soucieux de voir la république islamiste gagner en fondamentalisme. Le Guide Suprême sait très bien qu’il pourra compter sur Ahmadinejad, un fou, un fin de race adepte du "Mahdisme", le nec plus ulra de l’intégrisme shiite. Selon la doctrine de cette secte, le retour du Madhi, sorte de messie shiite, ne se fera que lorsque le monde sera plongé dans l'apocalypse. Les croyants se doivent donc de foutre le bordel sur terre. Ahmadinejad sait ce qui lui reste à faire et les iraniens savent qu’il en est capable, et c’est de ça qu’ils ont peur. Les iraniens comptaient sur les dernières élections pour se débarrasser d’Ahmadinedjad et élire le "modéré" Mir-Hossein Moussavi, le Gorbatchev iranien. Sauf que modéré en Iran est un concept tout aussi relatif que réformiste puisque Moussavi était l’un des portes-flingues de la révolution islamique avec 33 000 exécutions politiques au compteur en 1988, époque où il était premier ministre. Moussavi n’est franchement pas un grand fan de démocratie, mais au pays des Mollahs, c’est un modéré. Et c’est là toute la subtilité de la "révolution" iranienne qui porte la couleur verte de l'islam, car contrairement au fantasme à la mode chez les bobos du quartier latin et les crétins qui y voient une chance formidable pour la démocratie, les iraniens ne contestent ni les Mollahs ni la république islamiste. Ils contestent seulement la réélection d’Ahmadinejad, devenu un peu trop fou, un peu trop extrême. Ce sont les iraniens qui ont rendu possible la révolution des Mollahs et ils tiennent à leur république islamique, tout ce que veulent les iraniens c’est un président un peu plus avenant avec le reste du monde pour que les sanctions internationales qui pénalisent leur pays soient levées. Pas de quoi fouetter un Shah, le Turban n’est donc pas prêt à sa démoder en Iran. Il faut aussi savoir que le peuple iranien n’a ni les moyens ni la vision d’une vraie révolution, et la jeunesse iranienne se contente de défendre la république islamique contre Ahmadinedjad en pensant défendre sa liberté d’expression. Et puis si Moussavi compte sur l’armée de bloggeurs et de twitteurs iraniens pour faire la révolution islamique 2.0, Ahmadinejad lui ne fait pas dans le virtuel, les coups de bâtons et les coups de feu de ses milices Basadji sont eux bien réels, sans oublier le fait qu’Ahmadinejad reste très populaire dans l’Iran-d’en-bas qu’il a pris soin d’arroser copieusement avec l’argent de la manne pétrolière. Il faut dire qu’en ce moment, on rigole bien avec des Mollahs qui se traitent d’extrémistes. C’est délicieux. Même le Guide Spirituel au cerveau de pois chiche s’était mis à amuser la galerie, faisant durer le suspens en ordonnant un recomptage partiel des votes. Tout ça pour enflammer encore plus les esprits et valider la victoire divine d’Ahmadinedjad avec un taux de participation de 140%. Et encore, tout le monde n’a pas voté. Un incroyable bourrage d’urnes salué comme succès démocratique par Bashar Al Assad, le Hezbollah, le Hamas et Hugo Chavez, tous de grands humanistes et des démocrates de la première heure. Pendant ce temps là, Nokia connecte le people iranien en fournissant un système ultrasophistiqué d’écoutes téléphoniques aux gardiens de la révolution tandis que Bernard Kouchner, l’abruti qui confondait il y a deux semaines "Ouighours" et "Yogourt" se met à défendre Clotilde Reiss en affirmant qu’elle "n’est coupable de rien du tout". Une chance qu’il soit là pour nous éclairer, mais en même temps, son soutien enfonce Clotilde parce que non seulement il n’a aucun crédit diplomatique, mais en plus c’était le seul imbécile à avoir menacé publiquement l’Iran de bombardement et le seul à avoir déclaré que les portes de l’ambassade de France à Téhéran étaient ouvertes aux manifestants. Même Douste-Blazy n’aurait pas été capable de pareilles débilités. Clotilde Reiss se serait franchement passée du soutien du french doc. Heureusement que Sarko ne compte pas sur lui mais sur le dentiste Syrien pour faire libérer ce nouveau boulet de la diplomatie française.

mercredi, juillet 15, 2009

Million Air

Quand Air France à des emmerdes avec les sondes de vitesse de ses Airbus, elle les remplace (un peu trop tard disons). Quand Sarko à une embrouille avec son avion, il demande tout simplement qu’on le remplace, et en vachement mieux. Nous sommes le 25 mars 2009, Sarko qui partait pour une mini tournée en Afrique avait embarqué dans l’Airbus A319 présidentiel. Alors que l’avion s’apprêtait à décoller, l’un des réacteurs avait pris feu. Débarqué, Sarko a du ensuite poiroter pour un autre avion comme un vulgaire touriste dont le charter était en rade. Ni bonjour ni merde, Sarko demanda le remplacement pur et simple de l’appareil pour un Airbus A330-200 à l’image de l’Air Force One du Président américain, Sarko aura donc le plus gros appareil jamais détenu par un chef d’état français, même s'il n’aura pas un aussi gros qu’Obama. On parle du Boeing 747 d'Obama évidemment. L’Airbus A330-200 acquis par le Château sur ordre du Roi était la propriété d'International Lease Finance Corporation, une société de leasing aéronautique basée à Los Angeles et qui louait l’avion à Air Caraïbes, un avant goût des futures escapades longue distance avec Carla. Le Sarko One se trouve actuellement à Mérignac où il doit être complètement réaménagé pour une facture totale de 180 millions d'euros. 90 millions d'euros pour l’appareil d'occasion et autant pour son aménagement. Mais attention, c’est du grand luxe : l’avion se verra aménager un baisodrome présidentiel avec grand lit, dressing, baignoire, toilette et douche. Sarko aura aussi droit à un bureau privé avec secrétariat et une grande salle de réunion insonorisée pour 12 personnes. Sarko avait également pensé à faire plaisir à Carla qui avait souhaité un tapissage de l’appareil en cuir de Cordoue. C'est trop mignon. Et à la demande directe de Sarko, qui se prend pour James Bond, un module médicalisé et opératoire sera installé dans le Sarko One, qui sera également équipé d'un système de contre-mesures anti-missiles et d’un système de transmissions sécurisées. La cours du roi quant à elle aura droit à une business class de 72 places, gratuites, mais les places sont chères. Le Sarko One sera livré en octobre 2010, la république française aura ainsi acquit le plus gros de ses avions pour le plus petit de ses présidents. Pendant ce temps-là, à la base de Villacoublay, c’est un Falcon 7X de l'ami Dassault que les services de l’Elysée recevaient en loucedé le 3 Juillet dernier. Du grand luxe aussi, pour la modique somme de 40 millions d’euros. Plus pratique et confortable que le jet de Bolloré pour les vacances du prince du bling-bling. Pour la petite histoire, les pilotes de l’armée de l’air en charge des essais ont baptisé le Falcon 7X Carla One, sans doute en hommage à une première dame qui à déjà des heures de vol au compteur et qui à pris à son bord pas mal de "passagers". Sauf que le Falcon 7X est un jouet tout neuf, contrairement à Carla.

dimanche, juillet 05, 2009

Destination Finale 2

AF447. IY626. Deux crashs majeurs en un mois. Un timing idéal pour TF1 pour diffuser "Seul au Monde" et pour France 5 de servir la collection Mayday-dangers dans le ciel. On est drôle ou on l’est pas. Mais c’est la télé bolivienne PAT qui écrase la concurrence et qui décroche le titre de la télé la plus bête du monde. Croyant détenir un scoop, les boliviens avaient diffusé des images du crash d’avion de la série LOST comme étant celui de l’AF447. La pintade à roulettes qui présentait le JT affirmait même que les photos avaient été prises par un passager du vol AF447 au moment du drame, images récupérées dit-elle dans la mémoire d’un appareil photo, un Casio Z750 plus précisément, récupéré par la marine brésilienne. Putain de cariocas, Je ne savais pas que les Boliviens étaient un peu leurs cons ! Belle pub pour les appareils Casio en tous cas, non seulement ça flotte mais en plus la carte mémoire est conçue comme une boîte noire pour témoigner de votre crash. le temps que la télé bolivienne s’aperçoive de la blague, le JT avait déjà fait le tour du monde du net. Après l’histoire du couple d’italiens qui avaient raté leur embarquement dans l’AF447 mais que la mort avait rattrapé sur une route allemande, dieu continue son remake de Destination Finale puisque le commandant de bord de l’Airbus A310 de la Yemenia, Khalid Hajeb, avait échappé en Novembre dernier aux attentats de Bombay en se retranchant avec hôtesses et stewards dans une chambre de son hôtel. Dieu fait des remakes, mais il les fait en vrai. D'autres font des comédies, en vrai aussi, immédiatement après le crash de la Yemenia, le gouvernement français s’était livré à un looping des plus étonnants. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports, s’était spécialement déplacé à Roissy pour fustiger un avion poubelle exclu de l'espace aérien français après un contrôle effectué par la DGAC en 2007. Un looping étonnant puisqu’on apprend quelques jours plus tard que l’A310 de la Yemenia n'était pas "formellement interdit" de vol en France, il était juste "strictement surveillé" après constations de plusieurs anomalies lors du contrôle effectué en 2007. La différence est de la taille d’un Airbus. Et on apprend dans la foulée que le même A310 avait effectué une semaine avant son crash une liaison sur Londres et que sa maintenance avait été supervisée par Airbus depuis le contrôle négatif de 2007. Il fallait peut-être faire appel à Boeing. On apprend également qu’en matière de sécurité aérienne, Air France Consulting compte la Yemania parmi ses références. A croire que c'est un dexième crash d'Air France. Il y a fort à parier qu’après cet incident, la Yemenia va non seulement changer de fournisseur d’avions mais aussi de prestataires de services. On comprend qu’il y avait urgence pour le gouvernement français d’improviser une comm de crise pour sa vitrine aéronautique : 2 crashs en un mois impliquant des airbus, il fallait rassurer des millions de voyageurs la veille des grands départs de juillet et préserver le carnet de commandes. Il ne devait donc y avoir aucune place au doute, concernant les avions Airbus, quitte à emmerder profond une compagnie aérienne finalement pas si mauvaise que ça et exciter la communauté comorienne de France qui trouve dans ce crash l’occasion de célébrer l’amitié ancestrale entre les Comores et le Yémen. Pendant ce temps-là, le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) communiquait son premier rapport concernant le crash de l’AF447. Enfin, c’est juste pour dire qu’en fait le BEA ne sait pas grand-chose et que ce crash est finalement la faute à pas de chance. Une sorte de "Crash de l'AF447 pour les nuls". C’est tout de même hallucinant qu’avec autant de doutes, le BEA puisse affirmer par la voix de son chargé d’enquête que "L'avion n’a pas été détruit en vol. Il paraît avoir heurté la surface de l’eau en ligne de vol avec une forte accélération verticale” et que “L’avion est arrivé entier au moment de l’impact”. Que fait le BEA des débris et des corps retrouvés dans un rayon de 85 km et qu'en pense le BEA des balises de détresse qui n’avaient rien émis pendant que l'avion décrochait. Autre élément que le BEA semble définitivement vouloir ignorer, la défaillance des sondes Pitot. Le BEA pense toujours que c’est bof bof, alors que dans le programme Adeline (advanced air-data equipment for airliners) mené par Thalès en 2005, un rapport confirme que "la perte de ces données peut causer le crash de l’avion, particulièrement en cas de givrage des sondes". Dommage pour le BEA que les pilotes ne soient pas arabes, avec une telle science de l’enquête, il aurait pu conclure au suicide. Moi je me demande où était passé Bruce Willis.

jeudi, juin 18, 2009

Destination Finale

Nous sommes le 7 octobre 2008, un Airbus A330 de la Qantas, assurant la liaison Singapour et Perth fait une chute brutale de 2000 mètres et effectue un atterrissage d’urgence dans une ville de l’ouest de l’Australie. 36 blessés dont 20 graves sur les 303 passagers et 10 membres d’équipage. Une catastrophe évitée de justesse. L’Adiru (Air Data Inertial Reference Unit) un ordinateur qui envoie des informations sur la vitesse et l’altitude au système de navigation s’était mis à transmettre des informations fantaisistes mais prises très au sérieux par des systèmes de sécurité de l’A330 qui n’ont aucun sens de l’humour faisant plonger l’appareil dans le vide. La main de dieu, ou plutôt celle du pilote à pu redresser l’appareil et effectuer un atterrissage d’urgence. Le vol Qantas avait de la chance, il faisait jour et très beau. L’AF 447 n’avait pas eu cette chance. Dans la nuit du 31 Mai au 1er Juin, l’Adiru de l’Airbus A330 d’Air France était lui aussi en mode déconne puisqu’à 23h12, un message automatique envoyé par l’avion faisait état d’une panne simultanée de l’Adiru et des systèmes qui fournissent des données sur l’altitude et la direction de l’avion. Une anomalie à première vue semblable à celle rencontré par l’A330 de Qantas, sauf que les pièces qui ont déconné ne proviennent pas du même constructeur, il faudra donc chercher une réponse beaucoup plus en profondeur dans les systèmes de l’avion. Aussi, des messages envoyés par l’AF447 rapportaient des pertes de références de vitesse de l’appareil fournies par les désormais célèbres sondes Pitot. Malgré ces messages de disfonctionnements, Air France ne parlait que de foudre dans les heures qui ont suivi le drame et donnait l’impression de chercher un orage beaucoup plus que les causes de l’accident. La foudre, une version jugée courte par des spécialistes médusés par cette vraie fausse piste, surtout qu’il y avait plusieurs avions sur la même trajectoire de l'AF447. Il ne manquait plus que la thèse d’une collision avec une comète ou une soucoupe volante. Au-delà du réel, l’aventure AF447 continue. Ce qui est incroyable c’est que dès 2001, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait exigé le remplacement de toutes les sondes Pitot sur toute la gamme A300 et les tests réalisés par le fournisseur THALES AVIONICS ont révélé un défaut de fabrication de ses sondes au niveau des trous de purge. En 2007, de nouvelles anomalies sont signalées par Airbus sur ces sondes. Sept pertes d'indication anémométriques dues à ces sondes ont été recensées par Air France entre 2008 et 2009. Celui de l’AF447 fut fatal mais le mystère plane toujours au dessus de l’océan. Juste après ce drame, s’il y en a un qui a fait preuve de courage, d’acte de bravoure même, c’est bien Bernard Kouchner "Je m'efforce de ne pas y penser de manière dramatique, mais je vais faire l'exact parcours inverse de ce vol 447, et je reprendrai, peut être demain, peut être après-demain je ne sais pas, le vol 447 exact à partir de Rio pour revenir à Paris". Sévèrement burné le french doc. Heureusement pour lui, le ridicule ne tue pas dans un avion. Il faut être un sacré connard pour oser récupérer une telle tragédie. Une tragédie qui continue à buzzer au-delà du crash avec une histoire à faire pâlir de jalousie les scénaristes de Destination Finale : Kurt et Johanna Ganthaler, un couple d’italiens, avaient manqué l’AF447 mais ne se sont pas tirés d’affaire pour autant puisqu’ils avaient embarqué pour Munich et eu un accident de voiture sur le chemin de l'Italie. La femme avait trouvé la mort (ou c'est plutôt la mort qui l'a retrouvé) et son mari est dans état critique. On va dire que c’est le destin, mais dieu devra sérieusement arrêter de trop regarder les thrillers, ça lui donne vraiment des idées à la con.

dimanche, mai 31, 2009

Fun Break

Avec les premières chaleurs estivales, la machine à bordel politique s’emballe. Une semaine placée sous le signe de la connerie avec tout d’abord un bébête show revival signé Frédéric Lefebvre. Un véritable artiste. L’aboyeur public de l’UMP et bouffon du roi souffle une idée de génie dans le cirque Bourbon, faire bosser cette bande de malades imaginaires que sont les français. Arbeit Macht Frei dirait le ministre du travail Brice Horteführer. Plus belle la vie avec Sarkozy. Avec Copé et Lefebvre, la république à désormais son duo comique, mais il est grand temps pour Lefebvre d’aller se faire soigner avant de continuer à bosser. Comiques toujours avec la malade qui avait fait jurisprudence pour les congés maternité, Rachida Dati est dans la dernière ligne droite de sa campagne pour les élections européennes. Alors que d’autres candidats font des meetings, Rachida elle, consciente de l’intérêt de ces élections, fait campagne autrement et livre ses secrets fashion, forme et minceur dans Marie Claire. On apprend tout sur la qualité de ses cheveux, le secret de leur volume, son make-up, son dressing code, son attitude de superwoman et aussi qu’elle adore bouffer des pâtes même au petit déjeuner. Interview "ambiancée" comme d’habitude, la zoubida est une vraie rigolote comme nous l’assure la journaliste de Marie Claire. De Dati à Lefebvre, la Sarko Team montre tout le respect dont elle fait preuve envers les français et la république. Mais les français savent aussi rendre hommage, alors que des Ministres voient leurs noms en lettre d’or dans leurs ministères, Dati se voit marquer son nom sur les slips d’un joyeux duo de milf lovers. Avec Dati, Strasbourg va finalement devenir hype. Et comme toujours, toutes les élections sont bonnes pour les obsessions sécuritaires, ainsi, après la garde à vue d’un gosse de 6 ans pour vol de vélo et l’interrogatoire d’un autre de 8 ans après une bagarre, Darcos veut rendre légale la fouille des élèves par les profs. Le corps enseignant ne devra pas s’inquiéter, Sarko les équipera surement de flashballs et de grenades lacrymogènes. Et puisque rien n’est trop beau pour l’éducation nationale, sarko n'hésitera pas à placer des snipers sur les toits des écoles pour sécuriser les récrés. Racolage toujours, le CFCV, collectif féministe contre le viol, lance son clip porno… pardon promo contre le viol, délicieusement réalisé façon films de boules. Ça s’appelle Kan C Non C Non, un peu comme le casse toi pov’ con. Un clip contre le viol avec Clara Morgane, celle qui disait toujours oui, c’est un peu comme si Benoît XVI faisait la promo du préservatif. Faire du second degré sur un sujet aussi grave et y faire jouer une ex star du X qui à largement contribué à la promotion de l’image de la femme comme vide couilles est une idée débile, même si le message sera très bien décodé par les jeunes dont les références en matière de sexualité sont résolument pornographiques. Pendant ce temps là, Une maison d’enchères à Berlin se prépare à vendre un cliché de Carla nue, "Carla Bruni In Bed" œuvre de la photographe Pamela Hanson. Après Clara Morgane, In bed with Carla Bruni. Vivement un remake de Baby Baby Baby de la première dame partant de la rue du Faubourg-Saint-Honoré vers la Place de la Concorde pour le 14 juillet.

dimanche, mai 17, 2009

Copéright

Jean-françois Copé est fou de joie. Le président du groupe UMP à l’assemblée nationale doit savourer l’adoption du projet de loi "Création et Internet" vulgairement connu sous l’appellation Hadopi. La France vit un moment historique. La patrie des droits de l’homme est en passe d’utiliser des procédés dignes du régime nord-coréen au nom de la défense des droits d’auteurs sur internet. D’ailleurs le vote de cette loi est aussi digne d’une grande démocratie bananière puisqu’elle a déjà été rejetée. Mais quand sarko veut, la majorité peut. Hadopi fut finalement adoptée. Le principe de cette loi est très simple. Illégalement tu ne téléchargeras point. Mais l’adorable internaute français devra aussi avoir les yeux sur les pièces jointes qu’il recevra par mail. Imaginez que vous envoyez une chanson de Francis Lalanne à un pote juste pour déconner. Ce pote risque gros s’il n’a pas auparavant installé un logiciel mouchard qui veillera sur le bien-être de sa boîte mail tel un flic de net chinois. Le gouvernement français a déjà lancé un appel d’offre pour le développement de ce logiciel mais aucune information ne filtre sur cet outil stalinien à part qu’il sera payant. La tranquillité à un prix, d’autant plus que ce logiciel sera la seule chance de l’internaute français pour prouver son innocence. C’est un peu comme si l’accusation choisissait l’avocat de la défense. Pire, le gouvernement français se garde bien de dire comment va s’opèrer ce filtrage. Rien n’empêche un internaute de renommer un fichier mp3, de le modifier en document ou en image. Choper l’internaute dans ce cas signifie que le contenu d’un mail privé a été consulté. Bonjour les libertés individuelles, la France n’aura rien à envier à la Chine. Déjà que la Sarkozie se moque de l’Europe quand on sait que Hadopi est inapplicable puisque totalement contraire à la constitution européenne qui prévoit la compétence exclusive de l’autorité judiciaire pour la privation de libertés individuelles. Et rappelons par pure mesquinerie que l’UMP avait utilisé sans autorisation le titre Kids du groupe New-Yorkais MGMT lors de sa convention nationale du 24 janvier dernier. Sanction : 30000€ de dommages et intérêts versés par l’UMP aux ricains qui pour rire, ont décidé de tout reverser à un organisme de protection du droit moral. Une humiliation. Le soutien de David Martinon, Consul de France dans les Studios de Hollywood arrive à temps puisque ce dernier n’a rien trouvé de plus intelligent à faire que de publier un post sur son blog intitulé "Hollywood soutient la lutte à la française contre le piratage". Lutte française contre le pirtage, ça fait très crédible alors que l'UMP se faisait choper comme un vulgaire pirate. Pendant ce temps la, Rachida Dati se mettait de plus en plus minable dans sa course aux européennes en refusant de débattre avec Eva Joly sur la justice en Europe de peur de se faire tailler en pièce par l’ancienne juge. L’occasion pour Daniel Cohn-Bendit, alias Dany le rouge d’emmerder Rachida en déclarant qu’elle ne viendrait jamais dans un endroit où il n’y a pas de caméras. Rachida ironisait sur cette attaque en affirmant que Daniel Cohn-Bendit était un homme du passé qui n’a rendu aucun rapport en 5 ans de présence dans l’hémicycle européen. Problème, Dany est président de groupe parlementaire, et les présidents de groupes ne font pas de rapports. Rachida est-elle trop conne ou était-elle toujours dans l’ambiance du meeting avec les djeunz de l’UMP ? Elle au moins elle ne risque pas se faire télécharger illégalement une création intellectuelle.