dimanche, octobre 17, 2010

Strip-Tease

Alors que la France entrait en ébullition avec la réforme des retraites sur fond d’exécration du gang présidentiel, France3 diffusait La voie de Carla, une singerie monarchique qui exhibait une première dame faisant sa bitch à l’Elysée, ce symbole de la république érigé en temple de la minauderie. La voie de Carla est une frivolité censée semer la joie dans le royaume de France par la grâce de sa reine en ces temps de crises. En guise de documentaire, France3 proposait un storytelling surréaliste, une pitoyable propagande d’un Président Soleil qui ne se gêne plus d’utiliser sa femme et la télévision publique pour se glorifier, un narcissisme digne de la famille princière de Monaco. Dans ce documentaire aussi indécent que cynique, Carla nous raconte sa perception du rôle de first lady : une savoureuse philosophie puisqu’elle déclare "Je ne suis pas que la cerise sur le gâteau mais j’essaie d’être une belle cerise qui fait honneur à un gâteau fantastique". Succulente allégorie. Quelle culture, parler du sommet de la république comme d’une vulgaire pâtisserie. Il s’en est fallu de peu pour que Carla se compare à une crème fouettée. Dans un style détendu du slip digne d’un reportage sur Eva Longoria, L’Elysée voulait sublimer la starfuckeuse de la république et le quotidien de Sarko qui, en mettant en scène la paix de son ménage, voulait sans doute acheter la paix sociale. Mais cette caricature de documentaire n’a fait que mettre en évidence l’arrivisme et l’indécence du couple royal. Et puis maintenant, les français savent au moins à quoi sert l’argent de la redevance télé. Marc Berdugo, pote de Carla et accessoirement réalisateur de cette magistrale branlette, raconte son documentaire comme s’il racontait une sextape "Nous nous sommes mis directement dans le bain. Durant notre premier échange, la caméra tournait" et de rajouter "A Pittsburgh, nous étions seuls dans sa chambre d'hôtel". Voilà une bambochade qui a échappé à Rachida. Ce In Bed With Carla a surement été la goutte qui a fait déborder le bénitier du Vatican, qui n’a pas tardé à blacklister la nympho transalpine pour la visite de Sarko. Non seulement les médias italiens sont totalement hostiles à leur compatriote, mais Benoît XVI avait certainement peur que Carla ne transforme la Vatican en cité de la joie. Il s’était déjà fait avoir par Jean-Marie Bigard lors de la dernière venue de Sarko, il n’allait pas risquer un autre lâcher de salope.

vendredi, octobre 01, 2010

How to Lose Friends & Alienate People

La saga continue au royaume de France. Affaires, anarchie politique, chaos diplomatique, la pompe à merde tourne à plein régime. Même le Grand Vizir Fillon et le bouffon Copé n’arrivent plus à souffrir le roi, c’est dire le grotesque d’un règne devenu une incroyable arlequinade. La Sarkozie est aujourd’hui devenue une comédie internationale, un sitcom diplomatique, un sketch politique. Aujourd’hui, la France fait peur, son président est effrayant, ses ministres sont terrifiants et sa politique angoissante. La majorité présidentielle est devenue un repère de grand banditisme politico-financier, un bivouac d’escrocs. La France n’a plus un visage humain, elle a désormais le visage de Sarkozy, Hortefeux, Estrosi, Besson, beaucoup plus porte-flingues que ministres. La patrie des droits de l’Homme, jadis une référence dans la sphère politique mondiale, n’est plus qu’insolence et mépris grâce à son président. Avec Sarkozy, la France est dans les bas-fonds politico-diplomatiques. A Bruxelles, Sarkozy tenait un discours d’une vulgarité mussolinienne, ses propos dignes d’un sous-préfet envers les représentants européens et le président de la commission européenne étaient d’une rare grivoiserie. Sur la scène européenne et internationale, Sarkozy est devenu un personnage aussi grotesque et pornographique que Berlusconi. D’ailleurs il n’y avait que ce truand de Berlusconi pour soutenir Sarkozy face à la commission européenne. Une commission où Sa Majesté s’était fait sèchement recadrer par la chancellerie allemande avec un démenti cruel de ses propos sur une quelconque discussion avec Angela Merkel concernant des expulsions de Roms. Sarkozy rentrait à Paris humilié et taxé de mythomane. Sarkozy disait son pays insulté alors qu’il est la plus grande insulte jamais infligée à la France. Aujourd’hui, la grandeur de la France se mesure à la taille de son roi. La liberté, l’égalité et la fraternité, principes fondateurs de la république française perdent du terrain face à la peur, le mépris et la désunion, produits de la politique sarkoziste. Et ce n’est surement pas les âneries de Frédéric Lefebvre qui vont calmer cette ambiance de chaos politique. Le peloteur en chef du roi n’a trouvé rien de mieux à faire que de fustiger le climat de sarkophobie qui règne dans la presse. C’est un juste retour de rafale puisque ce scélérat de Besson, disait dans les couloirs de RMC que Sarkozy avait raison, que les médias, il faut les passer à la kalachnikov. Et la cour du roi est en effervescence. La guerre des successions ministérielles est ouverte entre les coquins de la majorité monarchique depuis l’annonce du remaniement. C’est un festival de courbettes et de servilité en attendant la volonté du roi. Des ministres qui s’affolent, dénoncent les copains, s’insultent, se tirent dans les pattes et se font des croche-pieds. La cour du roi s’est transformée en cour d’école. Et c’est pour faire oublier les tensions et jouer la décontraction que l’auguste couple impérial s’était envolé vers New York pour faire du shopping, manger dans des restos chics et pour qu’accessoirement, Sa Joyeuseté fasse un discours fumiste à l’ONU pour les objectifs du millénaire. Des idées en-veux-tu-en-voilà, une intention désopilante de changer le monde censée donner une hauteur diplomatique au grand timonier pour préparer le terrain à sa glorieuse présidence du G20. Une présidence qui s’annonce déjà lamentable vu la popularité de Sarkozy chez les grands de ce monde qui ne voient en lui qu’un mégalomane, un vulgaire et un grossier personnage. Et le pire dans tout ça c’est que Sarkozy deviendra roi du G20 au moment de la sortie du Beaujolais nouveau. Ça promet. En attendant, Les services secrets anglais et allemands déjouent des projets d'attentats en Europe, pendant que les renseignements français, eux, espionnent les journalistes du Monde.