lundi, septembre 03, 2007

L’arche Delanoë

Embarquement pour le renouveau socialiste à la Rochelle le week-end dernier à l’occasion de l’université d’été du PS. Loin de l’esprit d’un rituel d’exorcisme et de chasse à la ségosorcière, les matelots du PS semblent revenir sereinement sur le pont après la tempête. Les rats et les mutins ayant quitté le navire amiral pour embarquer dans la galère Sarkoziste, Le PS retrouve enfin un vent plus favorable et une meilleure route bien que Hollande donne l'impression de ramer. Et pour cause, se profile à l’horizon un nouveau Capitaine pour les socialistes, Bertrand Delanoë, un seigneur de l’abordage politique élégant, un gentleman pirate aux convictions solides qui fait route avec élégance mais avec détermination vers 2012. Déjà Capitaine du vaisseau Parisien, Delanoë a su éviter avec tact la bataille de Port-"Royal" et su maintenir son navire à bonne distance tout en restant loyal à l’appareil socialiste. Centre d’intérêt des journalistes à la Rochelle (certains parlent même de Delanoë-mania), Delanoë ne voulait pas parler de ses ambitions, pour « être honnête jusqu’au bout » selon ses propres mots, il sait pourtant que le « seul coup de main » qu’il peut donner à Hollande c’est de le pousser par-dessus bord ou le foutre sur un radeau avec sa Ségolène, d’où son allusion au « coup de mains, même imparfait » qui ne manque pas d’esprit. Delanoë est en totale opposition avec un Sarkostyle qui commence déjà à fatiguer, « Mes plaisirs, dans la vie, ce n'est ni le pouvoir ni la médiatisation » dit-il, et de rajouter "Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir… Il m'arrive en me rasant le matin de rêver de Bizerte" petit clin d’œil à l’obsession présidentielle qui dévorait Nicolas Sarkozy. Pour Delanoë, la politique est un choix de fond, et non seulement il est en opposition de styles avec les pachydermes du PS et les playboys de l’UMP, mais il sait donner son propre style et mener une véritable politique de ville à la Mairie de Paris, qui est à la fois tremplin et véritable école politique, un quasi-royaume qui "débarrasse" son Roi de son étiquette politique pour mettre en valeur ses convictions et ses engagements, l’idéal pour un Delanoë qui se veut rassembleur dans son propre camp mais aussi rassembleur de la France, qui ne va pas tarder à connaître des courbatures avec les gesticulations de Sarko. Oubliée la mésaventure de Paris 2012, Delanoë jouera le Grand Chelem Paris 2008 et France 2012… et puis peut-être une Coupe du Monde pour la France en 2014 (faut pas trop rêver avec Sarko en 2010, déjà qu’il va se prendre une sérieuse claque avec.. La Porte).

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