Le président colombien Alvaro Uribe a clairement signifié à Noel Saez et Jean-Pierre Gontard, médiateurs Français et Suisse entre la Colombie et les FARC venus initialement libérer Ingrid, que Bogota n’avait plus aucune confiance en eux et qu’ils devaient quitter le territoire colombien. Et pour cause, selon le Haut Commissaire colombien pour la Paix, l’envoyé français a offert aux Farc en contre partie de la libération d’Ingrid d’annuler la qualification d'organisation terroriste en France, d'engager des négociations directes et d’ouvrir un bureau politique de la guérilla à Paris. C’est ce qui ressort des notes trouvées dans un ordinateur de Raul Reyes, ancien n°2 des Farc et interlocuteur privilégié du Quai d’Orsay, pulvérisé dans son camping sauvage en Mars dernier par un missile plus intelligent que lui. Un bureau politique des Farc à Paris. Paris capitale mondiale du terrorisme diplomatique. Sarko était prêt à payer ce prix pour voir Ingrid libre. Pendant ce temps là, la Jeanne d’Arc franco-colombienne se la coule douce France dans sa suite parisienne du Raphael à 980€/nuit aux frais de la république. Une suite qu’elle quitte cette semaine le temps de ses vacances aux Seychelles accompagnées de ses gamins. Séjour payé par le Président de l’archipel (pote de son ex-ex-mari) et vol assuré par un charter de la présidence française. Ingrid aura donc coûté la peau du cul au contribuable français, pas moins de 400000€ entre avions, transferts, confort et hébergement. Et c’est confortablement installée à Paris qu’Ingrid découvre le plaisir du télétravail via écran géant et de la manifestation à (longue) distance. La madone franco-colombienne qui organisait dimanche dernier un concert au Trocadéro pour autocélébrer sa libération et accessoirement soutenir les otages des Farc, était en duplex par écrans géants interposés avec la Colombie de son coeur. "C'est pour l'amour que nous sommes là avec une seule obsession : la liberté pour tous" criait Ingrid à la Colombie. L’amour, ça fera surement une belle jambe aux otages qui sont restés. Bien sûr, Ingrid appelle ce duplex le pont de l’amitié, de la liberté, de l’amour & Cie. C’est pratique. Le trip je-t'-aime-jésus-t'-aime-big-bisou continue. Et l’amour qu’exprime Ingrid avec ce concert au Trocadéro c’est une facture de 300000€ payée Havas, Orange et Lagardère, avec une aimable participation du contribuable français. La Colombie t’aime Ingrid, mais elle pense aussi que t’es une belle salope. Et son ex directrice de campagne et copine de captivité, Clara Rojas ne mâche pas ses mots, déçue par l’exil d’Ingrid en France. Déçue aussi du comportement d’Ingrid pendant sa captivité, elle qui lui disait à peine bonjour. Déçue par la rumeur que fait circuler Ingrid disant qu’elle avait sauvé le fils de Clara alors que cette dernière tentait de le noyer. C’est LOST version jungle colombienne. Et à croire Clara Rojas, Ingrid n’est qu’une mytho pour qui elle ne voterait sûrement pas si elle se présentait aux prochaines présidentielles colombiennes. Je vous rappelle que Clara Rojas est tout de même l’ancienne directrice de campagne de la gourdasse de la jungle. Son opinion doit ainsi calmer des colombiens déjà refroidis par le comportement d’Ingrid. On dit qu’on connaît mieux les gens pendant les voyages. Visiblement on les connaît encore mieux en captivité. Et des tensions commencent aussi à apparaître à l’intérieur même du clan Betancourt entre les enfants et la tata quant à la gestion du potentiel politique, médiatique et financier (par ici les subventions) de la Fédération Internationale des Comités Ingrid Betancourt. Oui. Il y a une fédération internationale. Et Ingrid sera bientôt discipline olympique. Mais en attendant j’espère qu’elle ne tardera pas à participer à Fort Boyard et que cette fois, elle restera prisonnière de la boule.
mardi, juillet 22, 2008
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