Il y a quelques jours, David Hury, ami bloggeur et journaliste français indépendant installé à Beyrouth a été retenu pendant 6 heures par les hommes de Dieu. Et c'est loin d'être le Paradis.
David raconte sa mésaventure sur les colonnes du journal Belge "Le soir" : "Autre jour, autre lieu, tout aussi marqué par les destructions de l’été 2006. Dahiyeh, la banlieue Sud de Beyrouth (…) Dans le quartier de Haret el-Hreik, fief du Hezbollah où l’Etat libanais n’a pas droit de cité, le parti de Dieu semble discret (…) Sympathisant du Hezbollah, Ahmad est l’un des maillons de la chaîne permettant au Parti de Dieu d’avoir des yeux et des oreilles partout. Il me dit alors : « Ce n’est pas prudent de prendre des photos sans autorisation. Viens, je t’accompagne au bureau de presse du Hezbollah. » En lieu et place dudit bureau, Ahmad me conduit dans l’arrière-cour d’une grande mosquée. Des hommes armés débarquent rapidement à bord d’un 4×4 aux vitres fumées et dépourvu de plaque d’immatriculation. Mes papiers puis mon téléphone portable me sont confisqués. « Pour ta propre sécurité, reste assis là », m’ordonne l’un d’eux. L’attente dans la cour s’éternise trois heures durant ; le contenu de mon appareil photo et de mon téléphone est vérifié. Inquiet de la tournure des événements, je dois cependant me taire : « Tu n’as pas la permission d’être ici, tu ne poses pas de questions, c’est nous qui posons les questions… », m’assène un jeune partisan. Ils m’enjoignent ensuite de monter en voiture, puis d’entrer dans un immeuble anonyme où, au premier étage, je dois me déchausser pour me retrouver enfermé à double tour, seul dans une petite pièce dont l’unique fenêtre est grillagée. Un homme entre et note mon nom, les raisons de ma présence, ma nationalité, avant de m’enfermer à nouveau sans la moindre explication. On me fait sortir une demi-heure plus tard. Sur le fauteuil de l’entrée, mon sac a été vidé et toutes mes affaires sont éparpillées : photos de famille, carte d’assurance, mes clés… « Remets tes chaussures, on te redonnera tout après », m’assure-t-on. A bord du 4×4, nous prenons la direction de la terrasse d’un café très fréquenté. Trois hommes s’installent en face de moi, sortent un épais dossier d’interrogatoire et une discrète caméra digitale. Pendant une heure et demie, ils me bombardent de questions sur mon activité professionnelle, mais surtout sur ma vie privée et sur celle de mes proches. Rien n’est laissé de côté, de mes enfants au mot de passe de mon e-mail. Dépouillé de mes affaires, interdit de contacter qui que ce soit, y compris un député du Hezbollah que j’avais déjà rencontré, je réponds prudemment, avec la désagréable impression d’être entièrement mis à nu. « Procédure normale », conclut l’un des hommes, après avoir tout filmé et m’avoir signifié que tout ceci devait rester entre nous. Vers 20 heures, mes effets personnels me sont enfin rendus et je suis relâché à mon point de départ, sous le choc mais soulagé."
Ouest-France rapporte également la mésaventure de David et condamne tout comme Le Soir cette honteuse intimidation commise par le Hezbollah.
La liberté d’expression n’étant pas vraiment garantie par le droit divin, il est de plus en plus difficile d’exercer son métier de journaliste reporter au Liban depuis que le Hezbollah, parti de dieu, est le seul maître du Liban. Il est aussi à noter que le blog Chroniques Beyrouthines de David Hury et sa compagne, Nathalie Bontems, également journaliste, est « off line » depuis la mésaventure de David. Un choix de mes amis journalistes certainement dicté par la volonté divine. Mais le Hezbollah, parti terroriste, est loin de se foutre uniquement du bien-être des journalistes travaillant au Liban. Le Hezbollah s’en prend désormais même aux membres du corps diplomatique présent sur place, et non des moindre, ainsi, Mme Parant, épouse de l’ambassadeur de France en poste à Beyrouth, aurait connu une mésaventure plus ou moins semblable à celle de David contre Goliath. Mme Parant aurait été arrêté en compagnie de quelques journalistes aux abords de la banlieue de Beyrouth par les hommes de Dieu et aurait ensuite été conduite à l’ambassade de France où la carte mémoire de son appareil photo aurait été vidée sous le divin contrôle des hommes de dieu. Un incident qui est le résultat d’erreurs des deux parties selon l’ambassade de France. Kouchner n’a qu’à bien se tenir lors de sa prochaine visite, l’ambassade de France à Beyrouth pourrait nier le connaître.
David raconte sa mésaventure sur les colonnes du journal Belge "Le soir" : "Autre jour, autre lieu, tout aussi marqué par les destructions de l’été 2006. Dahiyeh, la banlieue Sud de Beyrouth (…) Dans le quartier de Haret el-Hreik, fief du Hezbollah où l’Etat libanais n’a pas droit de cité, le parti de Dieu semble discret (…) Sympathisant du Hezbollah, Ahmad est l’un des maillons de la chaîne permettant au Parti de Dieu d’avoir des yeux et des oreilles partout. Il me dit alors : « Ce n’est pas prudent de prendre des photos sans autorisation. Viens, je t’accompagne au bureau de presse du Hezbollah. » En lieu et place dudit bureau, Ahmad me conduit dans l’arrière-cour d’une grande mosquée. Des hommes armés débarquent rapidement à bord d’un 4×4 aux vitres fumées et dépourvu de plaque d’immatriculation. Mes papiers puis mon téléphone portable me sont confisqués. « Pour ta propre sécurité, reste assis là », m’ordonne l’un d’eux. L’attente dans la cour s’éternise trois heures durant ; le contenu de mon appareil photo et de mon téléphone est vérifié. Inquiet de la tournure des événements, je dois cependant me taire : « Tu n’as pas la permission d’être ici, tu ne poses pas de questions, c’est nous qui posons les questions… », m’assène un jeune partisan. Ils m’enjoignent ensuite de monter en voiture, puis d’entrer dans un immeuble anonyme où, au premier étage, je dois me déchausser pour me retrouver enfermé à double tour, seul dans une petite pièce dont l’unique fenêtre est grillagée. Un homme entre et note mon nom, les raisons de ma présence, ma nationalité, avant de m’enfermer à nouveau sans la moindre explication. On me fait sortir une demi-heure plus tard. Sur le fauteuil de l’entrée, mon sac a été vidé et toutes mes affaires sont éparpillées : photos de famille, carte d’assurance, mes clés… « Remets tes chaussures, on te redonnera tout après », m’assure-t-on. A bord du 4×4, nous prenons la direction de la terrasse d’un café très fréquenté. Trois hommes s’installent en face de moi, sortent un épais dossier d’interrogatoire et une discrète caméra digitale. Pendant une heure et demie, ils me bombardent de questions sur mon activité professionnelle, mais surtout sur ma vie privée et sur celle de mes proches. Rien n’est laissé de côté, de mes enfants au mot de passe de mon e-mail. Dépouillé de mes affaires, interdit de contacter qui que ce soit, y compris un député du Hezbollah que j’avais déjà rencontré, je réponds prudemment, avec la désagréable impression d’être entièrement mis à nu. « Procédure normale », conclut l’un des hommes, après avoir tout filmé et m’avoir signifié que tout ceci devait rester entre nous. Vers 20 heures, mes effets personnels me sont enfin rendus et je suis relâché à mon point de départ, sous le choc mais soulagé."
Ouest-France rapporte également la mésaventure de David et condamne tout comme Le Soir cette honteuse intimidation commise par le Hezbollah.
La liberté d’expression n’étant pas vraiment garantie par le droit divin, il est de plus en plus difficile d’exercer son métier de journaliste reporter au Liban depuis que le Hezbollah, parti de dieu, est le seul maître du Liban. Il est aussi à noter que le blog Chroniques Beyrouthines de David Hury et sa compagne, Nathalie Bontems, également journaliste, est « off line » depuis la mésaventure de David. Un choix de mes amis journalistes certainement dicté par la volonté divine. Mais le Hezbollah, parti terroriste, est loin de se foutre uniquement du bien-être des journalistes travaillant au Liban. Le Hezbollah s’en prend désormais même aux membres du corps diplomatique présent sur place, et non des moindre, ainsi, Mme Parant, épouse de l’ambassadeur de France en poste à Beyrouth, aurait connu une mésaventure plus ou moins semblable à celle de David contre Goliath. Mme Parant aurait été arrêté en compagnie de quelques journalistes aux abords de la banlieue de Beyrouth par les hommes de Dieu et aurait ensuite été conduite à l’ambassade de France où la carte mémoire de son appareil photo aurait été vidée sous le divin contrôle des hommes de dieu. Un incident qui est le résultat d’erreurs des deux parties selon l’ambassade de France. Kouchner n’a qu’à bien se tenir lors de sa prochaine visite, l’ambassade de France à Beyrouth pourrait nier le connaître.
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