mercredi, mars 26, 2008

Munich

En 2001, Lorsque les JO de 2008 furent attribués à la Chine, le CIO avait des promesses des dirigeants chinois pour "améliorer" les conditions des droits de l’Homme. Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent disait Chirac. En 2008, la citronnade est amère pour le CIO. Mais faudra-t-il pour autant se débrider et la boire? Faut-il continuer à rire jaune devant le triomphalisme olympique des dirigeants Chinois et le bras de fer qu’ils engagent avec le monde libre. Bien plus qu’un bras de fer. Un bras d’honneur. De l’arrogance même. Et à 5 mois des JO de Pékin, l’arrogance chinoise s’est transformée en menaces. Ainsi, et même si les déclarations de Sarko et de Kouchner restent tièdes et mesurées par rapport aux derniers événements au Tibet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois déclare que "Le gouvernement chinois s'oppose fermement à toute forme de contact officiel du dalaï-lama avec n'importe quel pays". Un message clair adressé à Sarko alors que le dalaï-lama est attendu du 15 au 20 Août en France. Simultanément au chantage politique, les dirigeants chinois menacent de prendre les JO en otages. Un Munich made in China. Ainsi, le Comité d'organisation chinois qui contrôle la retransmission des JO via la Beijing Olympic Broadcasting fait savoir qu’il n’y aura aucun direct à partir de la place Tiananmen et que les JO seront retransmis avec un léger différé de 20 secondes, ce qui permet la censure de toutes manifestations hostiles au régime chinois. La procédure à démontré son efficacité il y a quelques jours lors de la cérémonie de la flamme. Les chinois n’y ont vu que du feu. Cette annonce, même si elle n’est pas officielle, fait souffler un vent de panique dans les QG des chaînes de télévision qui ont déjà claqué des centaines de millions en droits de retransmission. Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévision annonce déjà que le service public pourrait ne pas couvrir les JO de Pékin si les Jeux "sont censurés ou expurgés d'une manière ou d'une autre par les autorités chinoises…". Jacques Rogge, président du CIO, est attendu à Pékin courant Avril pour "négocier" la question du direct avec les dirigeants chinois. Une situation burlesque. Il est évident que les images des JO de Pékin seront contrôlées et que le CIO et les médias finiront par s’en accommoder, pourvu que l’argent de la pub et des sponsors coule à flot. La logique du boycott s’impose donc plus que jamais. Ne pas laisser les chinois prendre en otages les JO. Même Sarko le dit à demi-mot, mais pour l’heure, il est dans un total trip bling-bling à Windsor. Et puis Carla doit arrêter de prendre cet air prude de sainte-nitouche. La Reine d’Angleterre à internet. Et puis ce n’est surement pas elle qui viendra blâmer Carla, elle en a vu d’autres à Fuckingham Palace.

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