dimanche, septembre 30, 2007

Nous Iran tous au Paradis

Ahmadinejad était de passage chez Hugo, Boss du Venezuela, qui accueillait le petit "tiran" en "combattant de la paix dans le monde". Bon, vous l’avez bien compris, on est entre amis. Mais avant sa visite chez l’arabe sud américain, Ahmadinejad était à New York pour l’assemblée générale des Nations-Unies. L’information passe peut-être inaperçue chez les uns et révolte bien d’autres, mais une chose est sûre, le fait qu’Ahmadinejad puisse fouler le sol américain et sous la protection de ceux qu’il contribue à assassiner dans l’ombre n’est que l’expression même des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie américaine, une démocratie dont Ahmadinejad use en allant faire un discours devant l’assemblée générale des Nations-Unies et abuse en allant "débattre" à l’université de Columbia où Lee Bollinger, président de l’université, avait organisé un mémorable débat de cons en invitant Ahmadinejad, une belle tête de vainqueur, qui gardait le sourire même quand Lee Bollinger l’avait traité de dictateur mesquin et cruel, de provocateur et de mal élevé.
Pour Ahmadinejad, le dossier du Nucléaire Iranien est un dossier "clos" qui doit désormais être traité uniquement par l’AIEA, accusant les "puissances arrogantes" de faire pression sur l’AIEA. Que signifie le mot clos en iranien? En clair, ça veut dire qu’Ahmadinejad n’accepte plus de rendre des comptes sur la question nucléaire à la communauté internationale puisqu’il estime qu’il n’a plus qu’un seul vis-à-vis, l’AIEA, Al Baradai plus précisément, que les américains jugent (à juste titre) comme un alibi jouant le jeu de la diversion iranienne. Car Ahmadinejad joue finement la montre avec l’AIEA et mine par la même occasion le terrain entre les États-Unis et Al Baradai qui est tombé dans le piège des Russes et des Chinois en décidant d’accorder plus de temps et de crédit aux iraniens jusqu'à décembre pour rendre compte de leur programme et retarder ainsi les sanctions. Al Baradai n’a depuis le 21 Août que les promesses des mollahs et voit sa position de plus en plus fragilisée face à la communauté internationale alors que l’Iran accélère son programme et fait une course contre la montre pour l’installation de nouvelles centrifugeuses.
A la tribune des Nations-Unies, et pour faire la nique à Ahmadinejad, il y avait Sarkozy, avec un discours tantôt humain, tantôt vilain, tantôt pacifiste, tantôt va-en-guerre, bref, la danse du ventre traditionnelle de la diplomatie française. Mais Sarkozy reste bon commercial puisqu’il reconnaît le droit au nucléaire civil à l’Iran. Comme par hasard, la veille, l’Elysée déclarait que la France était prête à "aider" tous pays voulant s’équiper de centrales civiles. Chirac fourguait des rafales, Sarkozy lui, des centrales clé-en-main. Signez ici svp.
Mais revenons au débat de cons à Columbia, où Ahmadinejad était dans une véritable centrifugeuse qui isolait d’une manière remarquable le ridicule de ce sombre abruti. Interrogé sur l'exécution des homosexuels en Iran, Ahmadinejad à tout simplement répondu que contrairement aux Etats-Unis, il n’y a pas d’homosexuels en Iran. En clair, l’Iran n’est pas un pays de tarlouzes. En Iran ça sent bon la barbe et la tarte au poil. Concernant l’Holocauste, et visiblement emballé par le fait de se trouver dans un temple du savoir, le disciple des Mollahs appelle à des "recherches supplémentaires" tout comme les physiciens qui ne considèrent jamais clos un terrain de recherche. Ben ça tombe bien parce que les puissances arrogantes vont appliquer ce même principe au dossier nucléaire Iranien.
Et comme il n’y a pas de débat de con à l’iranienne sans le plat principal Israélien, il était question du "régime sioniste illégal", ce diable auquel se soumettent les puissances, les appelant à retrouver le chemin de dieu et à s’éloigner de celui de Satan, la Palestine et l’Irak seront alors libérés et "L'arôme agréable de la justice se répandra à travers le monde". Ça sent déjà mauvais mais c’est certain, nous Iran tous au Paradis, sur terre.

lundi, septembre 17, 2007

"Nuke" ta mother

Qui à dit que les Fashion Weeks c'était uniquement pour les créateurs de mode et leurs "bombes" défilant sur les podiums des grandes capitales? Pas depuis que les créateurs d’armes s’y mettent en faisant défiler leurs bombes au-dessus des capitales. Ainsi, la Russie, grand couturier en la matière, présentait la semaine dernière sa nouvelle collection, une bombe à implosion la plus puissante du monde, un modèle de 7 tonnes dont les ravages sont comparables à ceux d’une charge nucléaire. Mais les Russes nous rassurent, c’est totalement écolo, ouf. On est bien loin des "bombes" et des "canons" russes de 180 cm/54 kg des défilés de mode. Qui a lancé cette mode des Superbombes? Ce sont les USA. En 2003. En dévoilant une élégante M.O.A.B (Massive Ordnance Air Blast), une bombe à effet de souffle de 9,5 tonnes, surnommée alors Mother Of All Bombs (pour M.O.A.B). Donc c’est non sans fierté que les Russes font la nique à la mother américaine avec une forme phallique aux capacités 4 fois plus destructrices. Une création saluée par les critiques et qui à déjà reçu le surnom de "Papa de toutes les Bombes". Father Fucker Vs Mother Fucker. La guerre des sexes s'envoie en l'air.
Après les bombes à effet de souffle, un film à vous couper le souffle, avec Death Proof, un segment Grindhouse de Quentin Tarantino. Vous avez toujours trouvé que Tarantino est un malade? Maintenant vous allez le considérer comme un putain de gros malade. Un génie. Et un film génial, extraordinairement bien filmé, des personnages et des dialogues très bien dosés, sans parler des cascades et des effets spéciaux qui vous laissent scotchés. La scène de l’accident est à la fois un chef d'oeuvre de réalisation et de réalisme. La bande Originale est aussi superbe, on peut entre autres bijoux qui subliment ce film écouter « Laisse tomber les filles » et « Chick Habit » de Serge Gainsbourg, chantées par April March.
Après les bombes à effet de souffle et le film à couper le souffle, un petit pétard mouillé pour terminer. Bernard Kouchner, le french "Rice" à fait sa Condoleezza au Grand Jury en invitant le monde à se préparer au pire, une guerre avec l’Iran. Tout simplement. Un journaliste voulait à juste titre savoir « comment on se prépare à la guerre (selon Kouchner)? ». Réponse de l'intéressé : « On se prépare en disant nous n’accepterons pas que cette bombe soit construite, suspendez l’enrichissement de l’uranium !». Totale Violence. La diplomatie Française à son Tarantino.

mardi, septembre 11, 2007

9/11 War Of The Worlds

Je me rappelle très bien de ce 11 Septembre 2001. Dans les moindres détails. Les images reviennent nettes, je revois le film des événements, ce sentiment de peur, de rage, de désespoir. Ce sentiment d’impuissance face à des images qui dépassent ce que le cerveau humain peut accepter, et penser que quelque part dans ce monde, vivent des esprits suffisamment malades pour penser et planifier de pareils attentats. Je me rappelle très bien du coup de fil de ma sœur, j’étais sur la route du bureau, elle me disait de foutre CNN ou FOX dès mon arrivée, qu’un avion a percuté l’une des tours du WTC. Je me suis dit que ça devait être un hélico et qu’un accident de ce genre devait arriver un jour. Au bureau, il y avait les mêmes images sur tous les écrans, sur toutes les chaînes, tout le monde était silencieux, et avant même que je ne puisse demander ce qui se passe après mon classique "salut les tappettes", un deuxième avion percute la deuxième tour. C’était surréaliste, je me tenais la tête, le silence était entrecoupé de merde, de putain, de fait chier, c’était insupportable. C’était du Terrorisme. Aujourd’hui, je compile ce souvenir avec ce « Pourquoi ?» de Thierry Gilardi après le coup de boule de Zizou. Pourquoi tant de haine? Pourquoi en vouloir tant à l’humanité ? Pourquoi ce culte de la mort ? Et pourquoi le WTC, un melting-pot extraordinaire de couleurs, de confessions, d'opinions politiques et de classes sociales. Il ne s’agit plus de terrorisme, il s’agit d’une guerre que livre un monde à un autre, et le célèbre édito de J.M Colombani « Nous sommes tous Américains » que nous avons trouvé un peu mi-crétin mi-simpliste à l’époque se bonifie avec les années et prend aujourd’hui tout son sens. Nous avons face à nous un monde obscur dont la seule philosophie est la mort, dont le seul objectif est la mort, un monde qui évolue par la mort et dans la terreur. Aujourd'hui, l’Homme livre combat à la bête, un combat où l’homme est devenu au fil du temps aussi féroce que la bête, mais au moins il se bat avec les mêmes armes. La violence est devenue en nous, nous sommes devenus la bonne violence, la main du diable qui fait la nique aux fous de dieu. Chaque jour nous ramène son lot d’images qui nous persuadent que nous devons tuer ou être tués. J’avoue opter sans états d’âme pour la première option, je pense aussi que les américains ne devront plus être seuls en Iraq, même s’ils ont fait un nombre incalculable d’erreurs, comme je pense qu’Israël doit être soutenu par le monde libre face au Hamas, au Hezbollah et à ceux qui sont derrière. Il y va de la survie du monde que nous aimons contre un monde obscur où nous avons plus de chance de tomber sur un kamikaze que sur la copine parfaite.
Je garde aussi en souvenir la voix du père d’un ami dont on n’avait plus de nouvelles les heures qui ont suivis l’attaque, et dont la ponctualité méditerranéenne au boulot à sans doute sauvé la vie. Je repense encore cette journée. J’avais l’impression que les avions me percutaient la tête en même temps que les Twin Towers. Des images de mes visites au WTC me reviennent, des regards que j’ai croisés, des petites discussions, et j’aime à penser que ces visages ont survécu à l’attaque, même cet enfoiré de vendeur rital pas sympa pour un cent.
Désolé, je n’ai pas l’habitude d’exprimer des sentiments personnels dans mes posts, et si vous avez eu le courage d’aller jusqu’au bout de ce dernier, sachez que Joe Zawinul est mort. Encore un triste 11 Septembre. Mais si ça peut vous consoler, Britney Spears à raté son retour. C’est déjà ça de gagné.

vendredi, septembre 07, 2007

Le Petit Robert décomplexé

Tout comme le Petit Nicolas, le Petit Robert se la joue décomplexé. Dans son édition 2008, le Petit Robert illustre l’explication du mot "Reubeu" comme suit : "T'es un pauvre petit rebeu qu'un connard de flic fait chier, c'est ça !" (Phrase de l'auteur de polars Jean-Claude Izzo). Les écoliers Français pourront ainsi dès leur tendre apprentissage faire la part des choses et connaître le degré de respect qu’ils doivent aux arabes et aux policiers réunis, le jackpot étant tiré par les flics rebeu. Les écoliers francophones dans le monde entier pourront eux aussi apprendre à respecter l’autre dans la langue de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Le Petit Robert n’est plus cette fois dans "la blague" colonialiste petit bras, il est carrément dans l’insulte, l’outrage, le racisme et la décadence socioculturelle et aux dernières nouvelles, l’Unsa-police vient de porter plainte contre Le Petit Robert en attendant que d’autres syndicats et associations s’en mêlent. Le Petit Robert affirme que la mission d’un dico est de « décrire la langue dans toute sa richesse et ses multiples usages », une richesse qui s’inspire largement du franc parler du Petit Nicolas qui n'a pas peur des mots. L’ouverture c’est aussi à coup de Petit Enculé dans ta gueule. Et si t’es pas content, t’as qu’a pas apprendre le Français... et quitter la France si t'y es.
Je profite du fait que le mot "Bordel" existe dans le dico pour commenter cette information de la semaine dernière et selon laquelle Hannibal Kadhafi, le fils du nouvel ami de 30 ans du couple Sarkozy, serait impliqué dans un réseau de prostitution de luxe à Cannes géré par le Libanais Elie Nahas grâce à son agence Style Modeling Agency. Hannibal Kadhafi, dans le Petit Robert "T'es un pauvre petit rebeu qu'un connard de flic fait chier, c'est ça !" Mais t’as de la chance de figurer uniquement dans le Petit Nicolas où "le connard de flic ne risque vraiment pas de te faire chier", et t’iras faire un bisou à tata Cécilia pour la remercier d’être une maman à l’écoute !

mardi, septembre 04, 2007

Le Patronat "kiffe" Sarkozy

Sarko c’est d'la bonne. C’est ce que doivent penser les patrons après le souhait de Sarkozy de dépénaliser la "vie économique", comprendre la délinquance économique. Se mettre plein les fouilles en détournant l’argent des entreprises et présenter des bilans "pour rire" escroquant actionnaires, fisc et mettant accessoirement des emplois en danger n’est pas bien grave pour Sarkozy et ne mérite plus de s’inscrire dans les procédures pénales. Eva Joly, ancienne juge d’instruction, ne mâche pas ses mots à l’encontre de Nicolas Sarkozy, le comparant à Berlusconi, ce qui constitue beaucoup plus une insulte pour Berlusconi que pour Sarkozy, un petit parvenu dont la motivation n’est autre que la protection de ceux qui paient ses vacances et les fringues Prada de la famille. Bouclier fiscal, dépénalisation des délits économiques, la panoplie du patron-délinquant prend forme avant les réformes. Le Général Noriega n’a rien à craindre, il va être extradé vers une république bananière, c'est que du bonheur. L’actu Sarkozy c’est aussi la délinquance politico-diplomatique de Cécilia d’Arabie, la maman diplomate qui part en Libye "sauver des vies", négocier contreparties avec le Colonel Kadhafi, en tête-à-tête et en anglais, sans interprète, pendant des heures. C’est très fort. Un scénario a mi-chemin entre The Negotiator et True Lies. C'est Hollywood-Sur-Seine. Ramasser des pièces jaunes le cul vissé dans un wagon de 1ere c’est de la gnognotte à côté. Cécilia Sarkozy insiste aussi sur le fait d’envoyer au diable toute convocation de la commission parlementaire au nom du principe de séparation des pouvoirs qui ne doit pas être bien différent de celui de séparation des biens, enfin, je tente de raisonner comme une maman qui fait de la diplomatie juste pour tuer le temps. Vous l’avez bien compris, contrairement aux fous et aux mineurs comme le veut son président de mari, Cécilia ne peut être tenue responsable de ses actes. Il faut aussi s’attendre à ce que les accrochages en scooter et les délits de fuite soient aussi rayés du code pénal avec le fils Sarkozy qui passera en jugement. Courage Noriega, il ne reste plus que l’une des filles Sarkozy se fait pécho avec de la drogue et t’auras droit à une pipe à eau à ta descente d’avion. Que du bonheur.

lundi, septembre 03, 2007

L’arche Delanoë

Embarquement pour le renouveau socialiste à la Rochelle le week-end dernier à l’occasion de l’université d’été du PS. Loin de l’esprit d’un rituel d’exorcisme et de chasse à la ségosorcière, les matelots du PS semblent revenir sereinement sur le pont après la tempête. Les rats et les mutins ayant quitté le navire amiral pour embarquer dans la galère Sarkoziste, Le PS retrouve enfin un vent plus favorable et une meilleure route bien que Hollande donne l'impression de ramer. Et pour cause, se profile à l’horizon un nouveau Capitaine pour les socialistes, Bertrand Delanoë, un seigneur de l’abordage politique élégant, un gentleman pirate aux convictions solides qui fait route avec élégance mais avec détermination vers 2012. Déjà Capitaine du vaisseau Parisien, Delanoë a su éviter avec tact la bataille de Port-"Royal" et su maintenir son navire à bonne distance tout en restant loyal à l’appareil socialiste. Centre d’intérêt des journalistes à la Rochelle (certains parlent même de Delanoë-mania), Delanoë ne voulait pas parler de ses ambitions, pour « être honnête jusqu’au bout » selon ses propres mots, il sait pourtant que le « seul coup de main » qu’il peut donner à Hollande c’est de le pousser par-dessus bord ou le foutre sur un radeau avec sa Ségolène, d’où son allusion au « coup de mains, même imparfait » qui ne manque pas d’esprit. Delanoë est en totale opposition avec un Sarkostyle qui commence déjà à fatiguer, « Mes plaisirs, dans la vie, ce n'est ni le pouvoir ni la médiatisation » dit-il, et de rajouter "Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir… Il m'arrive en me rasant le matin de rêver de Bizerte" petit clin d’œil à l’obsession présidentielle qui dévorait Nicolas Sarkozy. Pour Delanoë, la politique est un choix de fond, et non seulement il est en opposition de styles avec les pachydermes du PS et les playboys de l’UMP, mais il sait donner son propre style et mener une véritable politique de ville à la Mairie de Paris, qui est à la fois tremplin et véritable école politique, un quasi-royaume qui "débarrasse" son Roi de son étiquette politique pour mettre en valeur ses convictions et ses engagements, l’idéal pour un Delanoë qui se veut rassembleur dans son propre camp mais aussi rassembleur de la France, qui ne va pas tarder à connaître des courbatures avec les gesticulations de Sarko. Oubliée la mésaventure de Paris 2012, Delanoë jouera le Grand Chelem Paris 2008 et France 2012… et puis peut-être une Coupe du Monde pour la France en 2014 (faut pas trop rêver avec Sarko en 2010, déjà qu’il va se prendre une sérieuse claque avec.. La Porte).