Menace d’une 3eme guerre mondiale. La phrase est lâchée par Bush, dont l’administration durcit au passage les sanctions contre le régime des mollahs en interdisant toutes transactions avec le système financier Iranien et ses satellites, le but étant d’asphyxier la première multinationale terroriste, à savoir "les gardiens de la révolution", qui contrôlent directement ou indirectement l’économie de l’Iran. La déclaration de Bush ainsi que les nouvelles sanctions qui peuvent paraître sans effets sur le régime Iranien (du moins à court terme) comportent un message important et de responsabilisation, peut-être même un "ultimatum" des américains à la communauté internationale sur la question iranienne, tant il est vrai que les puissances européennes continuent à nourrir l’ogre iranien par de menus échanges commerciaux. Il est aussi vrai que l’historique des américains avec l’Iran est de nature à rendre dubitatifs quant à une réelle volonté de résoudre la question diplomatiquement. Le jeu de guerre(s) entre les États-Unis n’est pas bien nouveau. Il à commencé en 1953 avec le renversement du premier ministre iranien Moussaddeq par la CIA, un premier ministre populaire dans son pays mais qui avait eu la mauvaise idée nationaliser le pétrole iranien, ce qui n’était pas du goût de l’administration américaine qui mit a sa place le Shah Reza Pahlavi, dont les atrocités ont définitivement enlevé le goût du Coca-Cola aux iraniens. Les événements s’emballent en 1979 avec la révolution des Mollahs et la prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeiny qui profite d’un large ressentiment anti-américain pour en faire l’ennemi juré en prenant en otages une cinquantaine de diplomates américains pendant 444 jours à l’ambassade US à Téhéran. Après, c’est une véritable histoire d’amour qui commence entre les deux pays. Iran-Irak et actes de terrorisme ont finalement valu à l’Iran d’avoir son nom inscrit en lettres "d’or noir" sur la liste des états terroristes et d’être l’élément moteur de l’axe du mal.
En 2003, un élément nouveau vient faire réfléchir le régime des mollahs sur leur libre entreprise : l’invasion de l’Irak et le renversement de Saddam. Les iraniens avaient la preuve de la détermination de l’administration Bush et le corps expéditionnaire US est maintenant stationné à leurs portes. Et puisque la foi en dieu n’exclut pas la peur de l’homme, les mollahs, abrutis mais pas fous, ont alors décidé de reconsidérer leur position par rapport aux États-Unis. C’est ainsi que nous apprenons par Trita Parsi, ancienne collaboratrice du républicain Bob Ney, qu’en Mais 2003, soit 3 mois après l’invasion de l’Irak, que les iraniens auraient fait parvenir à Washington par l’intermédiaire de Tim Guldimann, ambassadeur de la Suisse à Téhéran, un mémo dans lequel les iraniens s’engageraient à ne produire ni posséder des armes de destruction massive, à coopérer totalement avec l’AIEA et à soutenir la démocratie et un état non religieux en Irak. Les iraniens s’engagèrent aussi à coopérer contre Al Qaida, les mouvements terroristes en général et à lâcher tout soutien au hezbollah et au Hamas. La contrepartie exigée par les iraniens consisterait au fait de ne plus être black-listé comme état terroriste, la levée des sanctions, le soutien des USA concernant les demandes de réparations de guerre exigées de l’Irak, la reconnaissance d’une "influence" religieuse iranienne sur certains endroits en Irak, le droit au nucléaire civil, la traque et la livraison par les Etats-Unis des éléments anti-iraniens des activistes du Khalq. Un mémo somme toute intéressant. Mais on était en 2003. Les américains avaient la victoire facile, le régime de Saddam s’effondrait et Bush, en combinaison de pilote, faisait son discours de la victoire sur le pont d’un porte-avion sous une grosse banderole "Mission Accomplished". Les iraniens ont merdé le timing de leurs propositions. L’administration américaine avait en toute logique rejeté le mémo iranien. Occasion ratée ? Pas sûr ! Mais aujourd’hui, le fait que les américains n’ont pas de chef négociateur avec l’Iran (Christopher Hill par exemple, fin diplomate et maîtrisant le sujet) et le fait que le chef négociateur Iranien, le modéré Ali Laridjani présente sa démission est annonciateur du pire des scénarios. Espérons au moins que le Paradis existe!
En 2003, un élément nouveau vient faire réfléchir le régime des mollahs sur leur libre entreprise : l’invasion de l’Irak et le renversement de Saddam. Les iraniens avaient la preuve de la détermination de l’administration Bush et le corps expéditionnaire US est maintenant stationné à leurs portes. Et puisque la foi en dieu n’exclut pas la peur de l’homme, les mollahs, abrutis mais pas fous, ont alors décidé de reconsidérer leur position par rapport aux États-Unis. C’est ainsi que nous apprenons par Trita Parsi, ancienne collaboratrice du républicain Bob Ney, qu’en Mais 2003, soit 3 mois après l’invasion de l’Irak, que les iraniens auraient fait parvenir à Washington par l’intermédiaire de Tim Guldimann, ambassadeur de la Suisse à Téhéran, un mémo dans lequel les iraniens s’engageraient à ne produire ni posséder des armes de destruction massive, à coopérer totalement avec l’AIEA et à soutenir la démocratie et un état non religieux en Irak. Les iraniens s’engagèrent aussi à coopérer contre Al Qaida, les mouvements terroristes en général et à lâcher tout soutien au hezbollah et au Hamas. La contrepartie exigée par les iraniens consisterait au fait de ne plus être black-listé comme état terroriste, la levée des sanctions, le soutien des USA concernant les demandes de réparations de guerre exigées de l’Irak, la reconnaissance d’une "influence" religieuse iranienne sur certains endroits en Irak, le droit au nucléaire civil, la traque et la livraison par les Etats-Unis des éléments anti-iraniens des activistes du Khalq. Un mémo somme toute intéressant. Mais on était en 2003. Les américains avaient la victoire facile, le régime de Saddam s’effondrait et Bush, en combinaison de pilote, faisait son discours de la victoire sur le pont d’un porte-avion sous une grosse banderole "Mission Accomplished". Les iraniens ont merdé le timing de leurs propositions. L’administration américaine avait en toute logique rejeté le mémo iranien. Occasion ratée ? Pas sûr ! Mais aujourd’hui, le fait que les américains n’ont pas de chef négociateur avec l’Iran (Christopher Hill par exemple, fin diplomate et maîtrisant le sujet) et le fait que le chef négociateur Iranien, le modéré Ali Laridjani présente sa démission est annonciateur du pire des scénarios. Espérons au moins que le Paradis existe!