vendredi, octobre 26, 2007

Jusqu'où Iran t-ils? (Nous Iran tous au Paradis 2)

Menace d’une 3eme guerre mondiale. La phrase est lâchée par Bush, dont l’administration durcit au passage les sanctions contre le régime des mollahs en interdisant toutes transactions avec le système financier Iranien et ses satellites, le but étant d’asphyxier la première multinationale terroriste, à savoir "les gardiens de la révolution", qui contrôlent directement ou indirectement l’économie de l’Iran. La déclaration de Bush ainsi que les nouvelles sanctions qui peuvent paraître sans effets sur le régime Iranien (du moins à court terme) comportent un message important et de responsabilisation, peut-être même un "ultimatum" des américains à la communauté internationale sur la question iranienne, tant il est vrai que les puissances européennes continuent à nourrir l’ogre iranien par de menus échanges commerciaux. Il est aussi vrai que l’historique des américains avec l’Iran est de nature à rendre dubitatifs quant à une réelle volonté de résoudre la question diplomatiquement. Le jeu de guerre(s) entre les États-Unis n’est pas bien nouveau. Il à commencé en 1953 avec le renversement du premier ministre iranien Moussaddeq par la CIA, un premier ministre populaire dans son pays mais qui avait eu la mauvaise idée nationaliser le pétrole iranien, ce qui n’était pas du goût de l’administration américaine qui mit a sa place le Shah Reza Pahlavi, dont les atrocités ont définitivement enlevé le goût du Coca-Cola aux iraniens. Les événements s’emballent en 1979 avec la révolution des Mollahs et la prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeiny qui profite d’un large ressentiment anti-américain pour en faire l’ennemi juré en prenant en otages une cinquantaine de diplomates américains pendant 444 jours à l’ambassade US à Téhéran. Après, c’est une véritable histoire d’amour qui commence entre les deux pays. Iran-Irak et actes de terrorisme ont finalement valu à l’Iran d’avoir son nom inscrit en lettres "d’or noir" sur la liste des états terroristes et d’être l’élément moteur de l’axe du mal.
En 2003, un élément nouveau vient faire réfléchir le régime des mollahs sur leur libre entreprise : l’invasion de l’Irak et le renversement de Saddam. Les iraniens avaient la preuve de la détermination de l’administration Bush et le corps expéditionnaire US est maintenant stationné à leurs portes. Et puisque la foi en dieu n’exclut pas la peur de l’homme, les mollahs, abrutis mais pas fous, ont alors décidé de reconsidérer leur position par rapport aux États-Unis. C’est ainsi que nous apprenons par Trita Parsi, ancienne collaboratrice du républicain Bob Ney, qu’en Mais 2003, soit 3 mois après l’invasion de l’Irak, que les iraniens auraient fait parvenir à Washington par l’intermédiaire de Tim Guldimann, ambassadeur de la Suisse à Téhéran, un mémo dans lequel les iraniens s’engageraient à ne produire ni posséder des armes de destruction massive, à coopérer totalement avec l’AIEA et à soutenir la démocratie et un état non religieux en Irak. Les iraniens s’engagèrent aussi à coopérer contre Al Qaida, les mouvements terroristes en général et à lâcher tout soutien au hezbollah et au Hamas. La contrepartie exigée par les iraniens consisterait au fait de ne plus être black-listé comme état terroriste, la levée des sanctions, le soutien des USA concernant les demandes de réparations de guerre exigées de l’Irak, la reconnaissance d’une "influence" religieuse iranienne sur certains endroits en Irak, le droit au nucléaire civil, la traque et la livraison par les Etats-Unis des éléments anti-iraniens des activistes du Khalq. Un mémo somme toute intéressant. Mais on était en 2003. Les américains avaient la victoire facile, le régime de Saddam s’effondrait et Bush, en combinaison de pilote, faisait son discours de la victoire sur le pont d’un porte-avion sous une grosse banderole "Mission Accomplished". Les iraniens ont merdé le timing de leurs propositions. L’administration américaine avait en toute logique rejeté le mémo iranien. Occasion ratée ? Pas sûr ! Mais aujourd’hui, le fait que les américains n’ont pas de chef négociateur avec l’Iran (Christopher Hill par exemple, fin diplomate et maîtrisant le sujet) et le fait que le chef négociateur Iranien, le modéré Ali Laridjani présente sa démission est annonciateur du pire des scénarios. Espérons au moins que le Paradis existe!

vendredi, octobre 19, 2007

"Le Divorce", Everything sounds sexier in French

Bien mal acquis ne profite jamais. Sarko doit en ce moment prendre la mesure de cette sagesse, lui qui à fondé sa vie politique et personnelle sur la trahison de ses amis. Ainsi donc Cécilia s’en va. Les français n’auront plus droit aux Sarkozy endimanchés dans du Prada. Un divorce aux allures de démission pour Cécilia tant il était évident que son amour pour Nicolas était devenu plus un boulot qu’un sentiment. C’est l’histoire d’une association, un couple qui se voulait hyper médiatisé et un mariage qui se transforme en campagne pub. On ne passe pas impunément chaque jour à la télé et on n’invite pas les journalistes dans sa vie privée sans conséquences. Les Sarkozy ont choisis de rendre publique leur vie privée et ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Sarko aurait pu limiter les dégâts et protéger sa famille ou ce qui semble en être une après son entrée à l’Elysée, mais non, il choisit de faire jouer les premiers rôles à Cécilia dans le dossier Libyen, croyant que ça allait dépuceler la jeune first lady. Le dossier Libyen qui risque d’ailleurs d’empoisonner la Simple Life de Cécilia pendant un bon moment surtout qu’elle peut compter sur la traitrise de son ex-mari qui n’hésitera pas à la livrer en pâture à la commission d’enquête parlementaire. D’ailleurs, le Colonel Kadhafi n’oublie pas ses amis "intimes" dans ces moments difficiles, déplorant même ne pas avoir eu le temps de les rabibocher. Encore un ami de 30 ans pour Sarko. Et même si tout le monde pense que Cécilia va renouer avec son amour New Yorkais, quelque chose me dit qu’on ne va pas tarder à apercevoir Cécilia sortir du Ritz avec le fils Kadhafi. J’espère seulement qu’ils ne passeront pas par le tunnel de l’Alma.

mardi, octobre 02, 2007

Beauty & The Geek (ou la télé pour crétins)

Récemment, j’ai découvert sur NRJ12 un reality show (dans sa 3ème saison tout de même) qui nous vient tout droit du pays du melting, les Etats-Unis. Le concept ? Très simple. Mettre en équipes des beautés et des geeks (crétins si vous voulez). Beauty & The Geek, tel est le nom de ce reality, et ça se passe dans un manoir où 7 geeks et 7 beauties forment des binômes qui joueront à relever divers challenges avec bien sûr des nominations et des éliminations, l’équipe gagnante remportera 250000$. Né d’un croisement entre The Bachelor, Mon Incroyable Fiancé et Queer, ce reality est d’abord rigolo, stupide mais original puisqu’il confronte deux univers qu’un fossé sépare. Ainsi, de superbes filles branchées mode & Co devront chacune cohabiter avec un geek surdoué, as du score universitaire et fan de Star Wars, ou pire, de Star Trek, bref un parfait crétin selon les normes en vigueur. Chaque beauty devra coacher son geek, fondamentalement antisocial, lui donner de l’assurance, le briefer sur la mode, les sorties, les peoples et contribuer à son relooking (un vrai chantier chez Vidal Sassoon et les boutiques de fringues) pour qu’il devienne un as du score féminin. Autant vous dire que la beauty à du boulot. Elle devra ainsi apprendre ainsi a son geek comment écouter filles, comment draguer, ce qu’il faut savoir pour être branché, comment c’est trop naze de rire comme un déglingué et de s’habiller comme un bouffon. Faire de lui un être sociable, une arme sexuelle et un aimant à gonzesse, tel est le challenge de la beauty. The Geek lui devra d’abord s’habituer à la présence troublante de la Beauty dans sa vie et dans sa chambre, haut lieu de sa crétinitude, et devra faire confiance à sa partenaire pour gagner des défis intellectuels ce qui lui procure sueurs froides et crises de colères. Là où c’est encore plus marrant, c’est le défis que ce lancent les filles entre elles, et c’est qui réussira à faire de son "geekobaye" la créature la plus cool et la plus sexy de l'émission. Beauty & The Geek, à découvrir d’urgence rien que pour rire crétin.
Beaucoup plus intelligent à découvrir, un excellent film, Gray Matters, une savoureuse comédie. C’est l’histoire de Sam (Tom Cavanagh), chirurgien, et de Gray (Heather Graham), sa sœur, publicitaire. Ils partagent un beau loft à NY et sont inséparables et très complices depuis leur jeune âge. Tellement proches que pas mal de leurs connaissances pensent qu’ils sont en couple. Ils décident alors de se reprendre en main et de chercher chacun l’âme sœur. Tellement proches qu’ils tombent amoureux de la même fille, Charlie (la sublime Bridget Moynahan, mon idéal féminin, soit dit en passant). Suit alors le coming-out de Gray et des situations drôles et cocasses. Au-delà de la comédie, ce film est une belle réflexion sur le mal-être d’une femme qui découvre son homosexualité lors d’un baiser échangé avec la future femme de son frère la veille de son mariage, sa volonté de refouler et de "combattre" son homosexualité en s'obstinant à ne rencontrer que des hommes, son amitié avec un chauffeur de taxi qui tombe amoureux d'elle. Un film touchant et servis par des comédiens et comédiennes très vrais dans leurs rôles. Et ce n’est pas un hasard, Gray Matters est inspiré de l’histoire intime de sa réalisatrice, Sue Kramer, dont la sœur est lesbienne. Un film loin des clichés, tendre et drôle, une comédie New-Yorkaise à la Woody Allen. A voir absolument.