Rien ne va plus en Sarkozie. Depuis les primaires socialistes et la branlée des sénatoriales, Sarko est KO debout. Un tsunami médiatique de gauche à littéralement soufflé le château. Les porte-flingues de la Sarkozie sont découragés et n’ont plus d’arguments pour défendre leur chef, chaque réaction soit disant politique n’est plus qu’un flot de vulgarités. La petite meute sarkozienne commence même à se déchirer sur fond d’ambitions personnelles. Les soutiens sont moins affirmés, le doute s’installe et les seconds couteaux commencent déjà à préparer l’après-Sarko. Même Fillon, la tête ailleurs, livre déjà bataille à Dati. C’est chacun pour soi, le Sarkoclan joue sa propre survie. Et à l’UMP, à part la légendaire autosatisfaction de façade, l’ambiance est plus que merdique. Sarko sonné, ringardisé, comptait sur son G20 pour se sentir président et surtout le montrer. Sauf qu’une fantastique beigne de l’ancien premier ministre grec venait secouer le faiseur de miracles élyséen et bousiller la dernière grand-messe cannoise de ce dernier. Et Sarko n’était pas au bout de la Bérézina de ce G20 qui se transforma en un véritable gag : les moments "volés" de son off avec Obama où il disait tout le bien qu’il pensait de Benjamin Netanyahou furent collector. Le dernier G20 du quinquennat de Sarko est digne d’un bêtiser de fin d’année. Mais le cauchemar ne s’arrêta pas là puisque quelques jours après, Standard & Poor’s lui faisait la blague du triple A perdu. Pour se requinquer, Sarko tenait à Toulon un meeting pré-électoral payé par l’argent public, une mise en scène digne de Ben Ali, une fausse ambiance démocratique, des applaudissements télécommandés, et une assistance conquise. Sarko pouvait allègrement raconter le contraire de ce qu’il avait dit à Toulon en 2008 et continuer à mythoner un bilan. A Toulon, Sarko avait réinventé Sarko. Il faut dire que les convictions de Sarko sont à géométrie variable, et le mensonge d’hier n’est pas celui d’aujourd’hui, preuve en-est le triple A. Il paraît que le perdre n’est pas si grave que ça finalement. Il faut dire que Sarko a un plus gros problème : le Karachigate, la bombe à retardement que l’Elysée tente de désamorcer en cette période électorale. Pas facile. Donnedieu de Vabres va tomber, et tout porte à croire que s’il coule, il ne coulera pas seul. L’étau se resserre autour de Sarkozy et sa campagne s’annonce mal : Brice Hortefeux est mis en quarantaine et la position de Copé est intenable, il sera le prochain fusible. Takieddine aurait réglé la facture des travaux d’un appart de Copé en 2004 pour un montant de 1,1 M€. Copé dit que c’est "bidon". Il dit aussi que c’est "n’importe quoi" concernant le compte suisse de sa sœur par lequel auraient transité de jolies sommes. Il est utile de rappeler que Sarko disait que le Karachigate était une affabulation. Le fantôme du Noël passé aura du boulot avec le clan présidentiel.
jeudi, décembre 22, 2011
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