dimanche, octobre 26, 2008

Clone of the Attack

Joe le plombier n’a pu colmater les brèches de la campagne McCain, qui passe définitivement du côté obscur de la force comme en témoigne la campagne de robocalls du parti républicain, des appels automatisés qui tentent de démontrer le lien entre Bill Ayers et Obama et de faire passer le candidat démocrate pour un ami des terroristes. McCain joue le tout pour le tout, et quitte à tout miser sur une "dirty campaign" autant se salir jusqu’au bout et traiter son adversaire de socialiste. Une insulte aux Etats-Unis. Sauf que le papy qui faisait déjà de la résistance en 1962 sur le ponton de l’USS Enterprise en pleine crise des missiles, n’est pas le chevalier Jedi qu’il prétend être. Le 30 Décembre 1985, alors membre de la commission des affaires étrangères du Sénat, John McCain avait rendu une visite privée au général chilien de triste mémoire, Augusto Pinochet. McCain avait à l’époque parlé d’une entrevue chaleureuse. McCain n’a jamais critiqué la dictature Pinochet qui avait déjà 3000 exécutions au compteur et des dizaines de milliers de prisonniers et disparus. Augusto Pinochet est également responsable de l’attentat par voiture piégée au Sheridan Circle à Washington DC qui avait coûté la vie à l’ancien ambassadeur du Chili Orlando Letelier. Cet attentat était considéré à l’époque comme un acte de terrorisme majeur sur le sol américain. McCain et sa poupée Cindy étaient même au Chili depuis le 27 Décembre 1985 et avaient passé quelques jours de vacances invités par un bailleur de fonds de Pinochet, Marco Cariola. Les potes de McCain sont tout de même la classe au dessus de Bill Ayers. Mais McCain peut se permettre de copiner avec des terroristes, il n’est pas un méchant black. Le service de presse de la campagne McCain n’a pas souhaité commenté cette affaire avant de prendre le conseil de Joe le plombier, dès qu'il sera de retour de week-end. Et puis peut-être qu'on va pas s'emmerder avec ces détails, McCain est trop vieux pour s’en rappeler et Cindy était probablement trop défoncée pour se rappeler de quoi que ce soit. Et McCain peut aussi compter sur son abrutie de colistière pour l’enfoncer encore plus dans le côté obscur des terroristes puisque sur NBC, Palin avait refusé de définir comme terroristes les activistes anti-avortement qui posent des bombes dans des cliniques, mais réaffirmait que Bill Ayers, activiste anti-guerre en était un. Une niaisere qui vient couronner une semaine déjà pleine de conneries pour Palin, qui lors d’une interview, n’ayant aucune idée sur le rôle constitutionnel du vice-président, affirmait être contente à l’idée de pouvoir prendre en charge le Sénat. Sarah Palin qui plus que jamais se retrouve confrontée au dilemme du con : la fermer et passer pour une conne ou l’ouvrir et ne laisser aucun doute sur la question. Vivement la fin de cette campagne présidentielle, nous pourrons finalement nous consacrer au baby buzz de Rachida Dati. En attendant, si vous êtes terroriste et que vous voulez échapper à la justice de votre pays, allez sans plus attendre en France et portez vous dépressif comme l’a fait Marina Petrella, les sœurs Bruni finiront par convaincre Sarko de vous laisser tranquille et viendront elles-mêmes vous annoncer la bonne nouvelle. Pendant ce temps là, Richard Branson proposait à Paris Hilton de s’envoyer en l’air à bord de son Virgin SpaceFlight pour le vol inaugural vers la stratosphère. Virgin SpaceFlight? WhoreShip plutôt, non? J'imagine bien les expériences en apesanteur.

dimanche, octobre 19, 2008

Plumb Fiction

Si vous ne connaissez pas encore Joe The Plumber (Joe le Plombier), le nouveau pote de McCain, c’est que vous venez d’une planète encore plus paumée que l’Alaska. Même Richard Nixon n’avait pas fait appel à un plombier aux heures les plus sombres du Watergate, c’est vous dire l’inondation provoquée par McCain et Palin dans la maison républicaine. Joe le plombier, que McCain pensait être sa bouée de sauvetage face à la déferlante Obama, s’est avéré un argument désastreux pour le candidat républicain. A deux semaines de l’élection, McCain doit savoir que faire rire les électeurs n’est pas forcement bon signe. Dans son dernier débat face à Obama, tout ce qu’on pouvait retenir de McCain sont des grimaces, des pitreries, son sarcasme et son agitation. Il n’est pas venu débattre, il est venu se moquer. Il n’est pas venu proposer une politique, il est venu dénigrer celle du candidat adverse. Obama était encore une fois dans son costume de président, calme et intelligent. McCain était plus que jamais dans celui d’un clown moche et énervé. Et il n’avait même pas besoin de nez rouge. Je ne sais pas s’il s’est défoncé avec Cindy avant le débat mais il était anormalement agité, il donnait l’impression d’une cocotte minute au bord de l’implosion. J’avoue qu’il m’a fait bien rire. McCain à cité Joe le plombier 26 fois pendant le débat, en a fait ce travailleur modèle qui voudrait devenir entrepreneur et qui voyait déjà ses chances de vivre le rêve américain compromises par les méchantes taxes d’Obama. Sous pression, l’équipe de campagne McCain n’a même pas été foutue de vérifier si Joe le plombier était un "tuyau" solide, résultat, dès le lendemain du débat, la campagne McCain prend l’eau. Tout le monde découvre que Joe le plombier était radié de l’ordre des plombiers, qu’il n’est sur le point de racheter aucune entreprise et qu’il est déjà dans le collimateur du fisc. Et avec 40000$ de revenus annuels, Joe le plombier, visiblement très débrouillard puisqu’il travaille sans licence, est loin de l’icône du col bleu servie par le candidat républicain. Pour McCain, on est pauvre quand on gagne 40000$ par an. Afin de sauver les meubles et aider son ami Joe le plombier, McCain acceptera surement de l’embaucher pour s’occuper de l’entretien des 11 maisons de Cindy et de.. Cindy, parce que je doute que la tuyauterie de McCain soit toujours en état de faire mouiller sa femme. Excusez mon langage de plombier. Dans ce dernier débat face à Obama, McCain, dans un rare moment de lucidité, voulait parler de système de santé, mais vu ses arguments d’une atroce débilité, je doute que les connaissances de McCain dans le domaine dépassent la pilule de viagra, lui qui ne veut même pas entendre parler d’avortement et qui a voté en 2006 contre des subventions pour l’éducation sexuelle des jeunes. Des subventions qui auraient pourtant pu être profitables à la fille de Sarah Palin. Mais dans le dernier débat face à Obama, je suis d’accord avec McCain sur un point, il n’est pas Bush, c’est certain, il est plus vieux et plus con. McCain tente désespérément de se démarquer de Bush, il faut dire que le buzz de la sortie de W parait comme une bande annonce de ce que pourrait être sa présidence, en bien pire, surtout avec cette andouille de Palin comme vice-présidente. A deux semaines des élections, c’est difficile de croire McCain toujours capable de "redresser la barre". On pose la question à Cindy ?

lundi, octobre 13, 2008

Naughty America

Le ticket McCain-Palin me fait penser qu’un con en vaut deux, mais que deux cons c’est un de trop. Ignorants et complètement ridicules sur les questions politiques, diplomatiques et économiques, McCain et sa cambroussarde de colistière se concentrent désormais sur une approche aussi crasseuse qu’abjecte de la campagne présidentielle. La haine et la peur sont surement des terrains dans lesquels McCain et Palin sont des plus à l’aise. La haine n’a pas besoin d’argumentation, il suffit de jouer sur les peurs des petites gens, un schéma que maitrisent McCain et Palin et qui présente une interprétation simple et simpliste du monde : celui qui pense autrement est diabolique, celui qui n’est pas d’accord est Satan. L’avantage avec ce schéma c’est que le connard de base y trouve facilement un repère. De ce point de vue, le ticket républicain n’a pas besoin d'apporter des réponses concrètes aux problèmes. Non. Il est au-dessus de tout ça, il détient la vérité suprême. McCain et Palin demandent aux américains d’avoir foi en eux et de s’éloigner du "mal" qu’incarnent Obama et Biden. La campagne McCain – Palin devient ouvertement raciste, mais d’une manière raffinée. C’est ce qu’on peut appeler racisme cordial. Un racisme qui ne va pas s’attaquer a la couleur ou l’origine mais l’incapacité du "that one" à comprendre les Etats-Unis et les américains, à répondre à leurs attentes, à pouvoir être digne de leur confiance. On ne s’étonnera pas après des peurs les plus fantaisistes dont fait preuve la base de l’électorat républicain, des péquenots déjà incapables de situer leur Etat sur une carte des USA. Et McCain, même si en apparence s’offusque des réactions racistes de ses militants, laisse flotter ce spectre du racisme dans la campagne présidentielle, n’est-il pas celui qui à traité Obama de "That one" ("celui-là", pour rester poli) lors du dernier débat ? McCain n’es-il pas celui qui ne cesse de marteler "mais qui est vraiment Obama ?" sous-entendant qu'il cache bien son jeu. Le vrai con, c’est aussi celui qui aide l’autre à le devenir. McCain est un vrai con. La campagne républicaine est donc plus que jamais dans une logique négative, sordide et absurde. Ainsi, quand cette ignorante de Palin affirme qu’Obama "copine avec des terroristes" en référence à Bill Ayers, activiste anti-guerre dans les 60’s, elle oublie qu’Obama avait 7 ans lorsque Ayers menait ses actions anti-guerre, et qu’Obama n’avait croisé Ayers qu’a deux reprises, en 2000 et 2002 à l’occasion de forums à la University of Illinois - Chicago. Une rencontre un peu normale lorsqu’on sait que Bill Ayers est professeur à cette même université et qu’Obama est Sénateur de l’Illinois. Mais qu’importe, Palin croit détenir le dossier qui va faire chuter Obama. Cette pauvre idiote devrait se concentrer sur les casseroles qui lui collent au cul pour abus de pouvoir en Alaska et méditer avec McCain sur la déconfiture d’Hillary Clinton, qui à mordu la poussière lorsqu’elle avait décidé de mener une campagne négative aux tonalités racistes BCBG contre Obama. McCain est sous pression, la crise financière éclipse l’Irak et même les fans de base de Palin, les beaufs qui ont leurs cartes à la NRA, n’ont même plus de quoi payer un M16 et s’intéressent à l’économie au lieu de militer pour le droit de déposer les gosses à l’école armés d’un pistolet mitrailleur. Que les américains délaissent le débat sur les armes à feu pour s’intéresser à l’économie est très mauvais pour McCain et Palin, d’où la tournure nauséabonde que prend sa campagne. Et ça sentait tellement mauvais que même Brigitte Bardot est venue y mettre du chien en déclarant que Palin était encore plus dangereuse qu’un animal. Il ne manque plus que la poissonnière LePen dans ce débat pour compléter le zoo. Pendant ce temps là, Sarko espère profiter de la crise pour racketter les banques, Jorg Haider ne mettra plus son uniforme SS pour halloween, et Ingrid Betancourt à raté son Nobel de la Paix. Au moins nous avons la paix.

dimanche, octobre 05, 2008

That's My Bush

Le Celebrity Death Match entre Joe Biden et Sarah Palin n’a finalement pas eu lieu. Un débat sans grosses vagues où Joe Biden a préféré laisser la grognasse de l’Alaska s’auto-humilier, chose qu’elle sait très bien faire et c’est encore plus bon que de la ridiculiser et démontrer son incroyable incompétence tous domaines confondus. Biden était solide et précis dans sa prestation, contrairement à Palin qui, quand elle ne répondait pas à côté, se permettait le luxe d’ignorer complètement les questions et le sens du débat. Avouons que cette pintade à roulettes s’en est tout de même tirée sans gaffes majeures. Il faut dire que ce n’est pas vraiment difficile de faire mieux que prévu pour une abonnée à la connerie qui pense que les Pierrafeu ont vraiment domestiqué les dinosaures. Dans son débat face à Biden, la DesperateVP n’attendait qu’une agression caractérisée de la part de Biden pour se poser en victime et replonger la campagne présidentielle dans une bassesse intellectuelle où elle se sent plus à l’aise. Il faut dire que le constat est effrayant pour le camp républicain, Obama et Biden continuent à creuser l’écart et McCain et Palin continuent à crouler sous le poids de la thématique de la crise financière. McCain et Palin étaient largués, presque réduits au silence. Au plus fort de la crise et pour camoufler son ignorance, McCain avait annoncé suspendre sa campagne et tentait de réchapper au débat face à Obama. Un débat où McCain à littéralement sombré sur les questions économiques mais a confirmé son excellente expertise des questions internationales. Ainsi, le sujet de l’Irak avait agit telle une pilule de viagra sur McCain qui, perturbé par une érection intellectuelle, interrompait Obama et déclarait la main sur le cœur que la stratégie en Irak est un succès, que les Etats-Unis sont entrain de gagner et qu’ils vont rentrer avec la victoire. Même Bush n’ose plus. McCain l’a fait. D’ailleurs dire que McCain c’est McBush serait presque une insulte à Bush. McCain était même allé plus loin dans son expertise en matière de politique internationale puisque cet extraordinaire visionnaire affirmait que quand il regarde Poutine dans les yeux, il voit 3 lettres : K G B. Poutine aussi voit 3 lettres : C O N. En tous cas j’espère que les chaînes tv qui vont transmettre le prochain débat penseront à intégrer des rires enregistrés durant les interventions de McCain. Pendant ce temps là, Sarko cherche à noyer la récession qui frappe la France dans le bassin de la crise financière internationale et Fillon nous fait un remake de Destination Finale en échappant à la mort à deux reprises, lorsque son jet à évité de justesse une collision avec un avion de tourisme et lorsque Matignon à été évacué suite à une fuite de gaz. Faudra faire attention cette semaine, jamais deux sans trois. Quant à Ségolène, dans un total trip Zazie, elle jouait à la télé évangéliste au Zénith. Posture Zen, en denim, djellaba et cheveux ébouriffés, elle donnait l’impression de sortir tout droit de la tournante de la fraternité. Palin, Ségolène. Hot moms are back.


    Edit du 6/10/08 : Pour suivre la campagne présidentielle américaine comme si vous y étiez et lire de bonnes analyses, je vous recommande :
    Le huffingtonpost
    The Daily Kos
    Thinkprogress
    ilovepolitics
    Et le blog d'une Démocrate au coeur de la campagne Obama :
    La fièvre Obama