samedi, novembre 03, 2007

Drame Time

Vous ne rêvez pas. La StarAc est de retour avec son présentateur lobotomisé, ses élèves décérébrés et sa châtelaine en chef, Alexia Laroche-Joubert, promue Baronne de Rothschild de la musique par TF1. M6 remettra elle aussi des bébés stars sous couveuses pour l’hiver afin de bourrer le vide culturel et artistique dans lequel ados et jeunes attardés se morfondent à coups de votes sms. Voilà des années que la scène musicale subit la médiocrité des stars préfabriquées, des stars-d’abord-chanteurs-après qui retombent dans l’anonymat dès le générique fin du dernier prime. Nous retrouvons ce schéma partout dans le monde, aux Etats-Unis, partout en Europe et au Moyen-Orient, où chaque Tv produit sa propre StarMachin ou PopCrétin pour proclamer chanteurs des abrutis sans voix comme Christophe Willem. Pourquoi ne pas produire à la place des émissions comme l’excellente Taratata et inviter des jeunes talents qui se mesureront aux plus confirmés ? Une histoire de gros sous sans doute. Le pire, c’est qu’on veut nous faire croire que les StarAc & Co s’imposaient puisque la scène musicale manquait cruellement de talents et de jeunes découvertes. Une imposture quand on sait que la scène musicale aussi bien anglophone que francophone n’a jamais été aussi productive. Parmi les plus belles découvertes, je citerais Madeleine Peyroux avec son excellent album Half The perfect World, une sonorité New Yorkaise comme on les aime. Également Amy Winehouse, la nouvelle diva de la scène Jazzy, son dernier Album, Back to Black est une pure merveille en matière de voix et d’accords. Amy Winehouse c’est aussi une présence sur scène, un look déjanté à la Rolling Stones et une totale symbiose avec sa musique qui fait que chacune de ses sessions live est unique. A découvrir également Un peu plus que moi le dernier album de Maïdi Roth, son seul intérêt reste sa voix, une mélodie en soi, son texte et sa musique sombrent assez souvent dans la soupe star académicienne à la Elodie Frégé et c’est bien dommage. Maïdi Roth gagnerait à s’impliquer beaucoup plus dans un répertoire Soul et à pousser sa voix sur des classiques du Jazz. Sur un autre plan, il faut saluer le renouveau de la dance avec JUSTICE, leur titre D.A.N.C.E est en effet un petit chef d’œuvre musical et visuel qui a largement mérité son MTV Award. Et c’est rendre "justice" à la musique électronique que de lui donner une touche d’exclusivité devenue nécessaire après sa vulgaire popularisation par les Daft Punk. Quant à la scène rock, et même si ça bouge avec des jeunes et des moins jeunes, c’est le retour des papis qui fait l’actualité avec la reformation des légendaires Police, Genesis, Led Zeppelin ou encore les Sex Pistols. Tout ce beau monde ressort les guitares et s’insulte comme au bon vieux temps, et c’est bien évidemment l’irrécupérable Johnny Rotten, alias le pourri, qui ouvre les hostilités en traitant Police de vieilles carcasses. Ça promet.

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