vendredi, septembre 26, 2008

Dumb & Dumber (Unrated)

Lors d’une interview accordée à la radio hispanophone Caracol Radio à Miami et interrogé sur les relations inamicales qu’entretiennent des pays de l’Amérique latine avec Washington, John McCain déclarait que s’il était élu, il ne recevrait pas José Luis Zapatero à la Maison Blanche. Après avoir pris Poutine pour le président de l’Allemagne et les iraniens pour des arabes sunnites, John McCain, qui à construit sa campagne autour de son expertise des questions internationales, prend Zapatero, premier ministre espagnol, pour un dirigeant latino-américain hostile aux Etats-Unis. "Je ne pense pas, honnêtement. Je vais devoir étudier les relations, les situations et les priorités. Mais je peux vous assurer que j'établirai des relations plus fortes avec nos amis et que je me dresserai contre ceux qui veulent blesser les Etats-Unis d'Amérique" disait-il. La journaliste, persuadée que l’incontinent s’était mêlé les continents, reposait sa question en donnat même 2 indices au condidat républicain "What about europe? i’m talking about the Spain", John McCain répondit : "What about me what ?". Réponse logique quand on demande what about [you’rop]. La journaliste étouffe ensuite un fou rire et perplexe devant la stupidité de son interlocuteur, distille un "sorry.. i.. forgot the words" se récupérant pour continuer son interview. John McCain, candidat à la présidence des USA, ne sait donc pas situer l’Espagne, ne sais pas que José Luis Zapatero est son premier ministre et qu’il est un allié au sein l’Otan. Madonna n’a pas tort d’utiliser l’image de McCain pour illustrer sa chanson Get Stupid. Alors que les médias espagnols s’enflamment devant un tel abrutissement, le clan républicain va plus loin dans la connerie et jette de l’huile sur le feu. Ainsi, croyant bien faire, Randy Scheunemann, le conseiller en politique étrangère de John McCain, affirme que ce dernier n’a pas fait de confusions, qu’il sait exactement qui est Zapatero et qu’il pensait chaque mot de ses propos. Plaider l’ignorance ou même la sénilité de son candidat aurait été moins ridicule. Quant à Sarah Palin, colistière dans ce qui est d’usage d’appeler maintenant The Simpsons Ticket, elle était en stage bloqué en politique internationale en marge de l’assemblée générale onusienne, rencontrant des dirigeants qui avaient un peu de temps libre. Mais Sarah Palin n’était visiblement pas prête pour les travaux dirigés par les journalistes, elle avait refusé toute conférence de presse sur le conseil de ses adjoints, se contentant d’afficher un sourire niais à la Jerry Lewis à l’issue de chaque rencontre. Et alors que la frite essaie de trouver pour sa dinde une niche en politique internationale en affirmant que la proximité de l’Alaska avec la Russie comptait comme une expérience en politique étrangère, un des hauts responsables de la campagne républicaine, interrogé par CBS News sous couvert de l’anonymat, affirmait que la compréhension qu’à Sarah Palin de la Russie est "allégorique" et qu’elle se rapprochait de la compréhension qu’on pouvait avoir de l’Amérique latine en habitant Miami. Délicieux. Pendant ce temps là en France, les Djeunz n’auront plus à s’engouffrer dans un local EDF pour goûter aux délices de l’électricité, la police française étant désormais équipée de Tasers. Show à l’américaine.

2 commentaires:

  1. Zapatero, c'est pas celui qui a retiré les troupes espagnoles sous commandement américain de l'Irak ?

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  2. N'est il pas sur ce point assez proche de son electorat ?? C'est assez consternant de s'imaginer que des millions d'américains ne savent pas placer l'Espagne sur une map monde ...

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