Le ticket McCain-Palin me fait penser qu’un con en vaut deux, mais que deux cons c’est un de trop. Ignorants et complètement ridicules sur les questions politiques, diplomatiques et économiques, McCain et sa cambroussarde de colistière se concentrent désormais sur une approche aussi crasseuse qu’abjecte de la campagne présidentielle. La haine et la peur sont surement des terrains dans lesquels McCain et Palin sont des plus à l’aise. La haine n’a pas besoin d’argumentation, il suffit de jouer sur les peurs des petites gens, un schéma que maitrisent McCain et Palin et qui présente une interprétation simple et simpliste du monde : celui qui pense autrement est diabolique, celui qui n’est pas d’accord est Satan. L’avantage avec ce schéma c’est que le connard de base y trouve facilement un repère. De ce point de vue, le ticket républicain n’a pas besoin d'apporter des réponses concrètes aux problèmes. Non. Il est au-dessus de tout ça, il détient la vérité suprême. McCain et Palin demandent aux américains d’avoir foi en eux et de s’éloigner du "mal" qu’incarnent Obama et Biden. La campagne McCain – Palin devient ouvertement raciste, mais d’une manière raffinée. C’est ce qu’on peut appeler racisme cordial. Un racisme qui ne va pas s’attaquer a la couleur ou l’origine mais l’incapacité du "that one" à comprendre les Etats-Unis et les américains, à répondre à leurs attentes, à pouvoir être digne de leur confiance. On ne s’étonnera pas après des peurs les plus fantaisistes dont fait preuve la base de l’électorat républicain, des péquenots déjà incapables de situer leur Etat sur une carte des USA. Et McCain, même si en apparence s’offusque des réactions racistes de ses militants, laisse flotter ce spectre du racisme dans la campagne présidentielle, n’est-il pas celui qui à traité Obama de "That one" ("celui-là", pour rester poli) lors du dernier débat ? McCain n’es-il pas celui qui ne cesse de marteler "mais qui est vraiment Obama ?" sous-entendant qu'il cache bien son jeu. Le vrai con, c’est aussi celui qui aide l’autre à le devenir. McCain est un vrai con. La campagne républicaine est donc plus que jamais dans une logique négative, sordide et absurde. Ainsi, quand cette ignorante de Palin affirme qu’Obama "copine avec des terroristes" en référence à Bill Ayers, activiste anti-guerre dans les 60’s, elle oublie qu’Obama avait 7 ans lorsque Ayers menait ses actions anti-guerre, et qu’Obama n’avait croisé Ayers qu’a deux reprises, en 2000 et 2002 à l’occasion de forums à la University of Illinois - Chicago. Une rencontre un peu normale lorsqu’on sait que Bill Ayers est professeur à cette même université et qu’Obama est Sénateur de l’Illinois. Mais qu’importe, Palin croit détenir le dossier qui va faire chuter Obama. Cette pauvre idiote devrait se concentrer sur les casseroles qui lui collent au cul pour abus de pouvoir en Alaska et méditer avec McCain sur la déconfiture d’Hillary Clinton, qui à mordu la poussière lorsqu’elle avait décidé de mener une campagne négative aux tonalités racistes BCBG contre Obama. McCain est sous pression, la crise financière éclipse l’Irak et même les fans de base de Palin, les beaufs qui ont leurs cartes à la NRA, n’ont même plus de quoi payer un M16 et s’intéressent à l’économie au lieu de militer pour le droit de déposer les gosses à l’école armés d’un pistolet mitrailleur. Que les américains délaissent le débat sur les armes à feu pour s’intéresser à l’économie est très mauvais pour McCain et Palin, d’où la tournure nauséabonde que prend sa campagne. Et ça sentait tellement mauvais que même Brigitte Bardot est venue y mettre du chien en déclarant que Palin était encore plus dangereuse qu’un animal. Il ne manque plus que la poissonnière LePen dans ce débat pour compléter le zoo. Pendant ce temps là, Sarko espère profiter de la crise pour racketter les banques, Jorg Haider ne mettra plus son uniforme SS pour halloween, et Ingrid Betancourt à raté son Nobel de la Paix. Au moins nous avons la paix.
lundi, octobre 13, 2008
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